Age : 9 – 12 ans
Éditeur : Oskar jeunesse (2015)
130 pages
Note :
Zamir et sa famille ont passé de longs mois sur les routes lorsqu’ils trouvent refuges au sein d’un communauté Emmaüs du nord de la France. Au fil des jours, le jeune garçon s’adapte à son nouvel environnement et commence alors pour lui une nouvelle vie, chargée de nouveaux espoirs…
Le thème de Zamir est on ne peut plus d’actualité alors que l’année 2015 a été marquée par les vagues de réfugiés aux portes de l’Europe. Josette Wouters avec son roman décide d’emmener les lecteurs dans ce quotidien difficile et méconnu à travers le regard d’un enfant clandestin longtemps habité par la faim, la peur et le froid. Zamir, avec son optimisme attachant nous raconte alors son arrivée au sein de la communauté Emmaüs et l’incroyable solidarité qui se développe autour de lui pour sa famille. Avec la candeur de l’enfance, il partage ses joies simples : avoir un toit, manger à sa faim, aller à l’école, apprendre à jouer de l’harmonica, profiter de la vie. Un roman qui ramène sans aucun doute les pieds sur terre et montre à quel point on a de la chance…
Zamir est un joli récit sur l’intégration en France après l’immigration et des mois sur la route. Il donne une bonne description de la vie au sein de la communauté Emmaüs et permet aux enfants de découvrir le rôle fondamental des associations pour les réfugiés, les SDF. J’ai cependant regretté qu’on n’y aborde pas davantage les raisons de l’exil de Zamir et sa famille. J’aurais voulu en savoir plus sur leur histoire personnelle même si ne rien connaître donne aussi une tonalité plus universelle au roman. Zamir est un livre qui aborde beaucoup de thèmes : la clandestinité, l’immigration, l’apprentissage de la lecture, l’intégration difficile à un nouveau pays, la solidarité, Emmaüs…. Mais le texte est assez court donc chaque thème est un peu traité rapidement.
Zamir est un livre facile à lire et intéressant car on vit l’histoire du point de vue d’un enfant. Le ton est très optimiste, à l’image du héros, et la lecture donne le sourire car Zamir s’en sort bien. Mais la fin sonne un peu trop le « happy end » de mon point de vue, pouvant conduire à une vision erronée de la situation des réfugiés ou migrants. Il faut donc prendre le livre avec un peu de recul.
En quelques mots :
Zamir est un roman d’actualité dans lequel on y parle d’immigration mais surtout d’intégration. Zamir raconte son quotidien et ses joies simples après des mois sur la route : aller à l’école, avoir un toit, manger à sa faim… un optimisme à toute épreuve qui ramène aussi les pieds sur terre pour le lecteur. Le roman donne une bonne description de la vie au sein de la communauté Emmaüs et aborde de nombreux sujets : la clandestinité, l’intégration, l’apprentissage de la lecture, la solidarité… C’est un livre facile à lire au héros attachant.
Néanmoins le roman est à mon goût un peu trop optimiste et il peut conduire à une vision erronée de la situation des réfugiés et migrants aujourd’hui. Le texte aborde de nombreux thèmes mais chacun d’entre eux est un peu survolé. Un roman intéressant, touchant, première invitation à découvrir un sujet d’actualité pas toujours bien compris des enfants.