Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Gallimard jeunesse (2000)
260 pages
Note :
Dans la cité d’Aramanth, chaque famille ne vit que pour les périodiques examens qui garantissent à l’individu bien-être matériel et promotion sociale en cas de réussite -ou le condamnent à la pauvreté et au mépris général en cas d’échec. Mais un jour, Kestrel ne supporte plus ce système et se rebelle. Elle entraîne dans sa chute toute sa famille y compris son frère jumeau Bowman. Pour parvenir à ramener la liberté à Aramanth, Kestrel et Bowman décident de partir à la recherche de la clé qui redonnera sa voie au Chanteur de vent, une statue devenue muette il y a longtemps et qui garantissait la paix…
Le vent de feu est une trilogie de William Nicholson qui remonte déjà à une dizaine d’années (elle est en effet sortie entre 2000 et 2002) mais que je relis aujourd’hui. Dans mon souvenir cette trilogie, qui s’inscrit dans la veine de la dystopie, bien avant Uglies, Hunger Games ou Divergente, avait été pour moi une lecture passionnante. Dix ans plus tard, le premier tome de la trilogie, intitulé Les Secrets d’Aramanth m’a tout de suite replongé dans l’univers de cette cité bien austère qui ne pense qu’aux Grands Examens se déroulant chaque année. Dés les premiers chapitres je me suis retrouvée comme dix ans auparavant, happée et captivée par l’aventure que Kestrel et Bowman vont partager dans Aramanth et hors les murs de la ville, afin de ramener la liberté chez eux.
Description d’une cité qui aspire à être une utopie mais n’est en réalité qu’une prison dorée, le roman Les Secrets d’Aramanth nous emmène dans une aventure qui a tous les ingrédients réunis pour former la parfaite dystopie : deux héros qui se rebellent contre la société, une quête pour la liberté, une ville trop fermée, un pouvoir qui manipule la foule, et surtout beaucoup de péripéties.
William Nicholson offre un livre qui se lit avec aisance, bien rythmé et avec des pointes d’humour comme ces scènes très comiques où Kestrel et Bowman sont mêlés à la guerre qui oppose les cités d’Ombraka et d’Omchaka. La façon dont les deux épisodes mettant en scène ce conflit sont racontés nous amène à des situations cocasses et ridicules, très savoureuses.
L’avantage surtout de Les Secrets d’Aramanth c’est qu’en dépit du fait qu’il appartient à une trilogie, il a sa propre autonomie et une fin solide et suffisante pour le lecteur. C’est un autre atout de ce premier tome de Le Vent de feu.