Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Flammarion : Tribal (2010)
120 pages
Note :
Manon a un cancer au nom exotique mais grave. Pourtant, elle veut vivre, surtout depuis qu’elle sait que Quentin le plus beau et le plus timide garçon de sa classe, l’aime. La venue d’Eva, une fille triste et mystérieuse, qu’elle n’apprécie pas beaucoup, dans sa chambre d’hôpital, va transformer son quotidien lorsqu’Eva se révèle être la demie-soeur de Quentin.
Le texte est court, simple, en concordance avec le titre du roman. Marie-Claude Bérot ne tombe pas dans le pathos malgré le sujet difficile qu’elle évoque : la maladie, le cancer chez les enfants, les adolescents. Elle livre cependant un roman sensible, qui respire l’envie de vivre. Car les sujets de Tu me plais, tout simplement sont l’amour et la vie, deux choses liées, qui ne vont pas l’une sans l’autre.
Il est question de l’amour au sens strict du terme, celui de Quentin et de Manon, qui ne passe que par la parole, quelques gestes. Mais aussi l’amour parents-enfants, frères-soeurs et bien sûr, l’amitié, autre variante de ce mot amour.
Et la vie aussi bien sûr, celle qui est menacée chez Manon, celle qui semble avoir disparue chez Eva et celle que Manon va faire reconquérir à Eva, comme un ange gardien, une âme bienfaitrice. Un texte profondément humain, en somme.
Tout se passe très vite, parfois on a même la sensation d’effleurer les choses, de ne pas aller au plus profond de celles-ci, d’être un intrus qui pénètre dans un quotidien marqué par la maladie et qui observe d’un oeil à la fois interne et externe le monde qu’il perçoit. C’est ce qu’on appelle bien le récit d’une tranche de vie.
Tu me plais, tout simplement est donc un court roman qui se lit d’une traite et qui aborde sans détour ses thèmes. J’ai juste été un peu déçue par l’ultime phrase, qui m’a semblé assez dure pour un lectorat d’adolescents… une phrase qui a un peu de mal à passer comme conclusion et qui contredit, à mon sens, un peu le message du livre, l’hymne à la vie, même si par celle-ci Marie-Claude Bérot montre aussi qu’il ne faut pas se faire d’illusions face à la maladie.