Éditeur : Syros (2018)
230 pages
Note :
C’est l’été. Nina, sa sœur Garance et sa mère ont décidé de quitter Paris pour Barcelone. Au programme ? des visites et surtout des retrouvailles. Nina a hâte de revoir Jesus, qui l’a quitté sur un baiser en Inde. Mais tout ne va pas se passer exactement comme prévu !
Après avoir eu le coup de cœur pour Bye Bye Bollywood, quel plaisir de retrouver Nina ! Cette fois-ci direction l’Espagne, lieu par excellence pour les vacances d’été. Il n’y sera plus question de retraite spirituelle et encore moins de rester isolé de tous, bien au contraire car à Barcelone, le voyage de Nina risque de connaître quelques rebondissements. En effet, si la mère de Nina semble apprécier le séjour et ses retrouvailles avec un amour de jeunesse, Nina déchante vite : Jésus ne semble plus partager ses sentiments et reste collé à sa cousine espagnole Montse.
Trans Barcelona Express est une lecture agréable, idéale pour les vacances d’été d’ailleurs. Comme dans Bye Bye Bollywood le ton est léger et la parole sans filtre de Nina donne au roman une touche d’humour toujours très plaisante. On aime aussi l’ambiance du roman et le fait qu’il nous plonge totalement dans la ville de Barcelone, ses lieux touristiques, son art de vivre. La langue chantante de l’espagnol n’est jamais très loin non plus puisque l’auteur s’amuse à glisser beaucoup de vocabulaire et quelques règles grammaticales dans l’histoire. Rien de mieux pour s’imaginer là-bas à vivre les péripéties à la place de Nina !
L’histoire justement, parlons-en. Trans Barcelona Express se concentre surtout sur les histoires de coeur de Nina mais aussi de sa mère. Et oui ! Car si la mère de Nina a retrouvé à Barcelone son amour de jeunesse, c’est au grand dam de Nina, qui elle, ne parvient pas à comprendre l’attitude de Jesus. L’auteur passe une bonne partie du récit à mettre en scène les interrogations de la jeune fille et la complicité fluctuante entre mère et fille ou grande-soeur et petite soeur ( oui, oui on n’oublie pas non plus la petite Garance, toujours aussi « attachiante » !). On se laisse facilement embarquer même si la lassitude pointe de temps en temps.
Comme dans Bye Bye Bollywood, le roman s’ouvre aussi sur une thématique actuelle. Alors qu’il était question dans le premier épisode des mariages forcés en Inde, Trans Barcelona Express s’intéresse à la question de la dysphorie de genre. En effet, au cours d’une soirée, Nina embarque un sac à dos qui n’est pas le sien et son contenu l’interpelle. La recherche de l’identité du propriétaire va l’amener à faire la connaissance d’un garçon qui se sent fille à l’intérieur de lui-même. La thématique, intéressante au demeurant, est abordée malheureusement un peu tard et de manière un peu trop superficielle à mon goût. J’ai notamment trouvé que l’explication sur ce qu’est le transgenre était un peu plaquée dans le récit.
Malgré tout Trans Barcelona Express reste une lecture sympathique et légère, à glisser dans ses bagages. Les ados rêveront cette fois de connaître les mêmes vacances que Nina d’autant que la mère n’est pas trop regardante et laisse sa fille déambuler en toute liberté dans les rues de Barcelone. Quoi de mieux pour un ado ?
En quelques mots :
Après l’Inde, Nina, sa petite soeur et sa mère partent pour Barcelone. Le programme qui les attend sera aussi bien différent pour la petite famille. Pour ce qui est de l’histoire, par contre, c’est le même mélange gagnant : légèreté, humour et amour. Le récit se construit surtout autour des aléas de l’amour et les multiples interrogations que l’attitude de Jesus suscite chez Nina. En toile de fond, la recherche du propriétaire d’un sac à dos, conduit Nina à faire la connaissance d’une personne trans-genre. Le ton est sympathique, la lecture agréable et même s’il y a quelques longueurs, Trans Barcelona Express se lit vite. Les ados devraient une fois de plus accrocher et surtout rêver de pouvoir déambuler comme Nina, en toute liberté, dans les rues de Barcelone.