Age : 15 ans et +
Éditeur : Nathan jeunesse (2012)
280 pages
Note :
Colin est tombé 19 fois amoureux des 9 lettres qui composent le nom de Katherine. Seulement, pour la 19ème fois, il vient de se faire larguer. Pour comprendre comment il a pu fatalement en arriver là, il décide de concevoir un théorème qui expliquerait une relation amoureuse selon que l’on est plutôt Largueur ou Largué… Mais surtout, pour changer d’air, il profite des vacances d’été pour partir avec Hassan, son meilleur ami, sur les routes. Ils font une halte à Gutshot, un village reculé et rencontre l’incroyable Lindsey…
John Green, c’est l’auteur américain qui s’est fait remarquer ces trois dernières années en France avec des romans originaux tant sur le point de vue de l’histoire que du point de vue du style : pensez à Qui es-tu Alaska ? ou encore La Face cachée de Margo ou Will et Will. Il est clair que John green n’a à ce jour pas d’équivalent.
Avec Le Théorème des Katherine il annonce un roman qui mêle à la fois un sujet sensible : la rupture amoureuse, et l’humour par le caractère très spécial de Colin, un surdoué qui passe son temps à lire, faire des anagrammes et réfléchir à son théorème.
Barbant ce garçon ? pas du tout ! le livre est truffé d’un humour cynique qui donne tout le piment de l’histoire. Alors qu’il rédige son théorème un peu farfelu mais surtout très compliqué, l’histoire se tisse autour de lui, Hassan, Lindsey et les fameuses Katherine. Une sorte de road trip plutôt intéressant où l’on paraît un peu hors du temps et du monde à Gutshot !
Le Théorème des Katherine m’avait dés le résumé de quatrième de couverture séduit. Cependant je ne peux pas nier que je m’attendais à quelque chose de beaucoup moins subtil et recherché, disons plus distrayant. Là il est clair que John Green propose une histoire certes tordue et même amusante parfois mais où il va falloir se creuser un peu la tête pour comprendre les maths !
Bien sûr tout l’histoire du Théorème des Katherine ne tourne pas seulement autour de ça et il est assez sympathique de lire les aventures de Colin et Hassan dans Gutshot, de les voir évoluer au fil des pages et prendre du recul, faire des découvertes, en bref, changer, au fil des pages.
La lecture est intéressante, globalement captivante mais pas forcément toujours fluide car j’ai trouvé certaines longueurs : le manque d’actions, d’événements se faisait parfois ressentir…
Ce qui m’a un peu déstabilisée c’est que Colin n’évoque pas plus les différentes Katherine, hormis la première et la 19ème. Certes à la fin de l’ouvrage il donne une explications pour chacune d’entre elles, mais je m’attendais à un roman beaucoup plus centré sur ces fameuses Katherine alors qu’au final, pas tant que ça, ou alors pas de la manière attendue !
Dans l’ensemble je dirai que si Le Théorème des Katherine est vraiment un livre agréable à lire, qui traite très bien la rupture amoureuse sous le regard du garçon et nous emmène dans un road trip assez inédit, ce n’est pas le meilleur roman que John Green ait pu écrire. Mais il présente quelques qualités rédactionnelles et une histoire assez captivante et originale pour mériter tout de même le détour.
Pour les amateurs de maths, le théorème de Colin est détaillé à la fin de l’ouvrage, par un spécialiste, ami de John Green. Pour ma part je n’ai pas tout compris…