Age : 15 ans et +
Editeur : Pocket ( 2007 )
250 pages
Note :
Après la mise en abîme de son roman, Yasmina Khadra qui durant un premier chapitre expose le déroulement de ce qui va suivre, le lecteur revient quelques mois en arrière et plonge dans la tranquillité d’un village d’Irak. C’est avant l’arrivé des Américains dans la région, le lieu est paisible, presque monotone. Et puis le brusque changement des personnes dans ce petit village, des idées et des discours durs s’élèvent. Le jeune Bédouin, qu’est le narrateur n’y participe pas tout d’abord. Mais l’arrivée fracassante des GI’s dans son petit village et la honte qu’il subira, le fera changer d’avis, près à tout pour se venger, quitte à mourir.
Dans L’attentat, Yasmina Khadra partait du fait terminé pour revenir à la source à travers les questions d’un narrateur externe. Dans Les sirènes de Bagdad, c’est tout l’inverse. Au fur et à mesure du récit, le lecteur plonge dans la naissance d’un kamikaze ( en point de vue interne).
Toujours répondant à la question du pourquoi, l’ensemble du roman est beaucoup plus dur dans les faits ( les Américains passent vraiment pour des sanguinaires) et les propos.
La force de ce roman se crée ainsi et on lit ce livre par petites bouchées, pour comprendre au mieux ( même si c’est parfois difficile). Lorsque le livre se termine, le lecteur reste sur sa fin, se demande : Et après ?
Un très beau texte.