Simone de Jean-David Morvan, David Evrard et Walter Pezzali

Age :  12-15 ans / 15 ans et +
Éditeur : Glénat
70 pages

Note : 5 out of 5 stars

En 1972, la télévision affiche le portrait d’un vieil homme, recherché depuis la fin de la guerre : Klaus Barbie. En le voyant, Simone Lagrange, 42 ans, est d’abord interloquée, avant de voir ressurgir un douloureux passé. Cet homme, elle le reconnait. Ce vieil homme est son tortionnaire, celui qui l’a torturée, à Lyon, à partir du 6 juin 1944…

On leur doit déjà l’excellente bande-dessinée Irena et c’est à présent l’histoire de Simone Lagrange, grand-mère de Jean-David Dorman, qui est l’héroïne de cette passionnante trilogie. Tout commence en 1972, lorsqu’à la télévision s’affiche le visage d’un vieil homme dont on cherche à savoir s’il est bien Klaus Barbie. Interpellée par cette figure qui lui paraît familière, Simone replonge dans ses souvenirs du passé, alors que la seconde guerre mondiale est sur le point de commencer

Le procédé de l’histoire personnelle fondue dans l’Histoire avec un grand H est un classique qui fonctionne toujours très bien. La BD Simone alterne les passages qui se déroulent dans les années 70, au moment de la traque de Klaus Barbie en Bolivie et les passages qui racontent comment l’enfant puis l’adolescente ont vécu la guerre, entre actes de résistances et emprisonnement le camp d’extermination de Birkenau.

Ce témoignage est tout à la fois pédagogique, à travers les nombreuses explications historiques qui s’y glissent et prenant car le parcours de Simone est courage et malgré son jeune âge elle n’a jamais cessé de lutter contre le pouvoir nazi. Son histoire est aussi riche en rebondissements. Les plus saisissants et terribles étant la trahison de Jeanne Hermann ainsi que ses confrontations avec les tortionnaires nazis.

Les illustrations, toutes en rondeurs, donnent un aspect doux à l’histoire quand bien même ce qui est raconté est terrible. C’est un choix que j’avais déjà apprécié dans la BD Irena et que je trouve toujours pertinent car plus à même d’attirer ( et ainsi sensibiliser ) les ados à cette thématique.

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