Si c’est la fin du monde de Tommy Wallach

Age : 15 ans et +
Éditeur :  Nathan jeunesse (2016)
470 pages

Note : 4 out of 5 stars

Un astéroïde se dirige droit vers la Terre. Il y a 2 chances sur 3 qu’il s’écrase et anéantisse l’humanité. Dés lors, les perspectives d’avenir sont remises en jeu. Alors que les villes américaines plongent dans le délire, quatre jeunes en dernière année de lycée se demandent s’il n’est pas grand temps de vivre vraiment leur vie et de laisser tomber les étiquettes qu’on leur a toujours attribué. L’intello, le sportif, la salope, le glandeur, ils ont deux mois pour renoncer changer le court de leur existence, réaliser leur rêves et être enfin heureux.

Savoir à l’avance qu’il ne nous reste probablement plus que deux mois à vivre remet en général les choses en perspective. L’avenir ne semble plus si lointain et c’est au présent d’ouvrir très rapidement le champ des possibles pour ne rien regretter lorsque l’heure sera venue. On s’est tous demandé un jour ce qu’on ferait si on connaissait le jour et l’heure exacte de sa mort. Tommy Wallach s’est posée cette question à l’échelle de l’humanité toute entière dans Si c’est la fin du monde. Un astéroïde qui viendrait s’écraser sur Terre, c’est probable et ça change vraiment tout. Les quatre lycéens de ce roman, confrontés à la perspective de mourir sûrement bientôt, décident avec raison de ne pas laisser le temps filer et de profiter à fond du moment présent. L’occasion aussi pour eux de réfléchir vraiment à ce qu’ils attendent de la vie et quels sont les rêves qu’ils veulent à tout prix réaliser.

Si c’est la fin du monde nous plonge donc tour à tour dans les pensées de quatre jeunes au profil différent. Côté garçon, il y a Peter, le sportif promis a une grande carrière et Andy, le glandeur de première, sur la voie du décrochage scolaire. Côté filles, il y a Eliza, la fille « facile » du lycée que l’on traite de salope dans son dos et Anita, tout le contraire, studieuse et ambitieuse. De prime abord rien ne les prédestine à devenir amis même s’ils se connaissent tous. Seulement, la perspective de l’anéantissement de l’humanité par un astéroïde rebat les cartes. Tous les quatre sont unis par un lien invisible : aucun n’est heureux avec l’étiquette qu’on leur a collé, tous veulent profiter à fond de leurs dernières semaines sur Terre. Le lecteur suit donc l’évolution de leur personnalité et vit avec eux leur passage vers l’âge adulte car c’est en fait bien de cela dont il est question métaphoriquement dans Si c’est la fin du monde.

Autour de ces quatre lycéens, le monde change. La population entière prend conscience de leur existence fragile. La violence, le désir de s’éclater, les pénuries, la fin du travail sont autant de conséquences de cette arrivée de l’astéroïde dans le viseur des radars. Le compte à rebours commence et les hommes se laissent aller à leurs pulsions. Mais tout est-il permis dorénavant ?
Tommy Wallach nous amène à nous interroger nous-mêmes au travers les parcours qu’il met en scène. En chaque personnage il est possible de se retrouver tant les questionnements qui les traversent peuvent aussi nous concerner. Et nous que ferions-nous s’il ne nous restait que deux mois à vivre ?

En quelques mots :

Alors qu’un astéroïde menace de s’écraser sur Terre, quatre lycéens remettent en perspective leur avenir et interrogent le sens de leur existence. Quatre jeunes au profil différent ( le sportif, le glandeur, la fille facile, l’intello) unit pourtant par un même lien : aucun n’est heureux avec l’étiquette qu’on leur a collé. Dans Si c’est la fin du monde, Tommy Wallach racontent le parcours de chacun et partage les questionnements qui traversent ces quatre futurs adultes. Quels sont leurs rêves ? Qu’attendent-ils de la vie ? voila deux grandes questions auquel chacun tente de trouver une réponse. Une belle manière d’aborder le passage vers l’âge adulte et évoque comment il est important de se connaître au fond de soi pour faire les bons choix.

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