Age : 9 – 12 ans
Éditeur : Poulpe fictions ( 2021 )
250 pages
Note :
Sao Mai, 11 ans, est une musicienne prodige. Pourtant, depuis qu’elle utilise le violon noir trouvé chez sa grand-mère, rien ne va plus : ses nuits sont peuplées de cauchemars, et elle a des visions terrifiantes chaque fois qu’elle joue. Achille, triangle de son orchestre et passionné d’ésotérisme, la met en garde : une Ombre la suit partout ! Sao Mai saura-t-elle utiliser son don pour renvoyer l’esprit maléfique d’où il vient ?
Scordatura est le roman idéal pour familiariser les jeunes lecteurs avec le genre de l’horreur. Ainsi, en découvrant un violon dans les affaires de sa grand-mère tout juste décédée, Sao Maï ne sait pas qu’elle va réveiller un esprit maléfique. A mesure qu’elle joue, de terribles visions vont venir la hanter et la menacer. Le lecteur va ainsi vivre avec Sao Maï de troublants phénomènes…
Angoisse garantie avec Scordatura ! Floriane Turmeau nous plonge dans une ambiance sombre et fait monter crescendo la tension de son récit. Après un départ staccato le récit va s’intensifier jusqu’à ce que l’on comprenne comment le violon est devenu maudit et quelle histoire terrible il incarne. Histoire à la hauteur des attentes d’un jeune lectorat friand de lectures horrifiques. Floriane Turmeau a d’ailleurs demandé l’aide de quelques CM2 pour rendre son récit plus terrifiant.
Au-delà d’un roman d’horreur, Scordatura aborde d’autres thématiques telles que la passion pour un instrument de musique ( le récit est d’ailleurs émaillée de morceaux que l’on peut écouter, pour être encore plus dans l’ambiance), le harcèlement ( psychologique) et la différence.
Le duo Sao Maï – Achille fonctionne bien d’autant qu’il ne s’impose d’abord pas comme une évidence, le garçon étant trop étrange et bizarre aux yeux de la jeune musicienne.
Les illustrations qui accompagnent Scordatura sont très réussies et participent à l’ambiance cauchemardesque de l’ensemble du récit.