Age : 15 ans et +
Éditeur : Nathan jeunesse (2013)
430 pages
Note :
Sur le DKB, un réseau social qui possède une partie « jour » et une partie « nuit », Sixie, 15 ans, raconte ses cauchemars. Lorsque César Diaz, dit Nada#1, s’intéresse à la jeune adolescente, l’histoire prend un vrai tournant…Dans le même temps, un immense jeu dans le monde réel, le PIFR, organisé par César Diaz, prend un virage à 180° et devient pour les polices mondiales une véritable menace.
J’avais Réseaux dans ma pile à lire depuis plusieurs semaines lorsque j’ai eu l’occasion, lors du Salon du livre jeunesse de Montreuil, de voir Vincent Villeminot qui tout en dédicaçant mon livre, m’a donné envie de me plonger dans cette histoire on ne peut plus étrange et singulière. Sur le web, j’avais déjà pu lire plusieurs retours de lecteurs et les avis étaient plutôt divergents : d’un côté il y avait les fans, de l’autre, ceux qui n’avaient pas du tout accroché et avaient, pour certains, abandonné en cours de route. Il me restait donc à me faire ma propre opinion.
Posons tout de suite les choses au clair : ce livre a été une véritable surprise et m’a beaucoup étonné. Sa forme, le déroulement de l’histoire, sa construction en font un roman original qui passe ou ne passe pas. Pour ma part, je reste très mitigée, ayant beaucoup de mal à me construire un avis sur ce roman très déroutant qui m’a bluffé mais m’a aussi souvent fait perdre le fil du récit. Lire ce premier tome de Réseaux demande une grande disposition et une grande concentration pour ne pas s’y perdre dans la multiplicité des personnages (même si finalement on parvient à se rappeler qui est qui) mais surtout pour parvenir à suivre le déroulement de l’histoire. Là ça n’a pas toujours été évident et pour être tout à fait honnête, je crois qu’une seconde lecture de ce premier tome de Réseaux serait nécessaire afin de tout saisir correctement.
Vincent Villeminot embarque son lecteur dans une histoire très approfondie et riche qui demande donc à ce lecteur de s’accrocher à la succession des événements. Ne pas comprendre un passage, c’est en effet risquer de passer à côté de l’histoire. D’où cette impression de lire un roman très « fouillis », où l’on se perd et où l’on passe d’un personnage, d’un événement à un autre dans une alternance de chapitres qui se passent de jour, puis de nuit.
A vrai dire, en cherchant bien, on pourrait voir l’écriture de Réseaux comme une sorte de transposition du fonctionnement d’un réseau social, ou plus généralement du web, en livre. Autrement dit, Réseaux reproduirait, par ces passages d’un personnage à un autre, le parcours qu’un lecteur pourrait avoir en tant qu’internaute, ne restant jamais longtemps sur le même profil, passant d’un site à l’autre, ou d’une page à une autre, parfois sans lien réellement visible.
Reste que ce sentiment d’être perdue dans l’histoire et de ne plus toujours parvenir à suivre le fil des événements me laissent un avis mitigé sur Réseaux car j’aurais bien du mal à résumer ce roman par ce sentiment de confusion qui m’a suivi tout au long de ma lecture.
Mais je ne voudrais pas finir sur une note négative car Réseaux, je pense à de nombreux atouts, à commencer par cette histoire riche et complexe qui nous captive tout au long de notre lecture : à nous de rester bien accroché ! Et puis Vincent Villeminot a aussi très bien approfondi ses personnages principaux et notamment Sixie, Alice, Théo et César Diaz. La personnalité bipolaire de ce dernier est très intéressante et tout le roman traduit bien la mégalomanie de ce personnage juste cinglé.
Ce premier tome de Réseaux est donc un roman passionnant auquel le lecteur doit s’accrocher pour suivre le fil de l’histoire et ne rien rater. Il nous plonge dans une ambiance singulière et étonnante. Chaque chapitre réserve des surprises et l’histoire est aussi déroutante que bluffante. A vous de vous faire votre propre opinion maintenant !