Age : 15 ans et +
Éditeur : Flammarion : Tribal (2011)
450 pages
Note :
Depuis quelques temps Jenny n’est plus la même, elle enchaîne les bêtises à l’école et n’arrive plus à dormir. Ses parents décident de l’envoyer chez un psychiatre mais la jeune fille a bien du mal à faire face aux réalités qui vont être dévoilées au cours des séances : le divorce de ses parents et le départ de son père pour San Francisco…
Dans ce livre, Armand Cabasson se glisse dans les pensées de Jenny dont il nous livre tous les rouages, toutes les clés. Rien n’est laissé au hasard et petit à petit, le lecteur pénètre dans le quotidien de la jeune fille, s’accapare le roman. Assez volumineux en dépit d’un sujet qui paraît assez simple : le divorce, le départ du père, La Reine des mots se révèle la plupart du temps passionnant et captivant même si l’auteur a tendance à faire quelques rallonges parfois inutiles sur le plan psychologique. Cependant le caractère de Jenny est aussi, du fait de ces quelques longueurs, plus fouillé et très crédible.
Dans La Reine des mots nous suivons donc une jeune fille touchée par un sujet devenu très quotidien dans les couples : le divorce de ses parents qu’elle perçoit avant qu’ils ne le lui disent et qui modifie son comportement. Elle a du mal à accepter les nouveaux choix de sa mère (qui a déjà un nouvel ami) et de son père (qui quitte la France pour aller travailler à la NASA) tandis que dans le même temps des secrets sont mis au jour.
La grande qualité de ce roman est sans aucun doute la large part ironique des réflexions de Jenny qui ponctuent le livre tout au long des chapitres. Le style est fluide et la narratrice très attachante. Armand Cabasson évoque avec justesse le mal être de Jenny, sans doute parce que lui-même est psychiatre et qu’il s’y connaît un peu en la matière.
En tout cas, La Reine des mots est un roman plaisant, qui ne s’enfonce jamais dans les clichés et qui de façon assez surprenante est truffé de rebondissements jusqu’aux dernières pages.