Age : 12 – 15 ans / 15 ans et +
Éditeur : Jungle ( 2022 )
200 pages
Note : 
Juliette et Mathilde sont amies depuis toujours. En cette rentrée en 4e, Mathilde a des envies de popularité et un crush pour le beau Thomas. Elle se rapproche alors de Karine, qu’elle semble admirer plus que tout.
Juliette n’apprécie pas vraiment Karine, sa bande, et les airs rebelles qu’ils se donnent. Une incompréhension grandissante s’installe entre les deux amies.
Peu à peu, c’est un étrange mécanisme d’exclusion qui se met en place, jusqu’à ce qu’une photo de Juliette, à demi-nue, soit prise dans les vestiaires…
Ratures indélébiles est un roman graphique qui traite avec justesse des mécanismes en œuvre dans beaucoup de situations de harcèlement, notamment la montée crescendo de l’exclusion du groupe et l’aggravation au fil des jours des violences psychologiques. Ainsi, Juliette commence son année de quatrième sans se douter que sa meilleure amie, Mathilde, va peu à peu s’éloigner d’elle, ni qu’elle sera la victime d’une photo intime partagée sur les réseaux. Les événements débutent sur des petits riens, des petites choses qui petit à petit vont prendre des proportions de plus en plus importantes.
Découpées en 4 chapitres, Ratures indélébiles met en scène dans les trois premiers la descente aux enfers de Juliette tandis que le quatrième se veut plus optimiste. Le dessin est minimaliste et l’usage des uniques couleurs rose-noir-blanc-violet assez atypique. On aimera ou pas, cela déconcerte un peu au début, peut rebuter certains, mais personnellement j’ai bien aimé.
J’ai beaucoup aimé cette lecture de Ratures indélébiles qui parle avec réalisme du harcèlement et de l’exclusion scolaire. Le format BD – roman graphique est séduisant et permet de s’adresser à tous types de lecteurs. Il rejoindra les rayons de mon CDI !