Quand Haru était là de Dustin Thao

Age :  15 ans et +
Éditeur : Hachette jeunesse
380 pages

Note : 3.5 out of 5 stars

Après la mort de son meilleur ami, Éric Ly s’invente mille et un scénarios pour surmonter cette épreuve. L’un d’eux devient réalité lorsqu’un garçon rencontré l’été précédent au Japon débarque dans sa vie : au moment où Éric s’y attend le moins, Haru Tanaka entre dans le même café que lui et s’installe à ses côtés. Seulement voilà, personne d’autre qu’Éric ne peut voir Haru.
Sans avoir le temps de prendre conscience de ce qui lui arrive, Éric se lie d’amitié avec Haru, dont la présence est suffisamment forte pour combler peu à peu l’absence et le manque qu’il croyait ressentir à jamais. Mais alors que les deux garçons passent de plus en plus de temps ensemble, Éric commence à remettre en question ce qui est réel, puis à perdre le contrôle du lien qui le maintient à son nouvel ami.
Parviendra-t-il à affronter sa propre réalité, même si cela signifie perdre Haru pour toujours ?

Avec Quand Haru était là, Dustin Thao, auteur de Vous êtes le portable de Sam, continue d’explorer les thèmes qu’il avait déjà abordé : le deuil, la reconstruction après une perte et la frontière, parfois floue, entre réel et imaginaire. L’originalité du livre est la mise en scène du personnage d’Haru, dont on ne sera jamais clairement ce qu’il est…

Le roman est touchant de par ses thématiques. Eric est un personnage à fleur de peau. Il a du mal à se remettre de la mort de son meilleur ami Daniel et du départ à l’université de sa soeur Jassmine. C’est dans ce contexte qu’il retrouve, en plein coeur de Chicago, Haru, un adolescent qu’il avait rencontré quelques mois auparavant au Japon et qui l’avait aidé à retrouver son chemin. Pourtant, Haru est étrange. Il surgit par surprise et disparaît tout aussi vite.

Eric est un personnage sensible et j’ai pris plaisir à découvrir son quotidien mais j’ai aussi beaucoup aimé la personnalité d’Haru. Sa manière de surgir à l’improviste ( évidemment ) et sa spontanéité notamment.

L’histoire est axée sur le quotidien d’Éric : ses rencontres avec Haru, ses échanges avec sa famille ou collègues, son travail, ses soirées. Cela donne un rythme lent, avec peu de rebondissements.

La fin réserve une surprise inattendue, mais elle manque un peu de développement. L’idée était pourtant intéressante, mais elle arrive trop vite et n’est pas assez exploitée pour marquer vraiment les esprits.

Quand Haru était là  reste un bon roman sur le thème du deuil et de la reconstruction.

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