Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Fleurus (2017)
250 pages
Note :
2004. Alex, 13 ans est un adolescent en surpoids, victime de harcèlement. Il se réfugie dans les livres, la nourriture et les jeux-vidéos. Un jour son grand-frère Tony se met en tête de lui faire découvrir la boxe. Contre toute attente, Alex se passionne pour ce sport et sa vie s’en retrouve peu à peu bouleversée…
Des romans sur le harcèlement il y en a beaucoup. On ne sait pas forcément lequel choisir et moi je pense toujours qu’il faut sélectionner celui dans lequel on parviendra à s’identifier au personnage. L’histoire de P’tit gros se déroule sur deux périodes. La première a lieu en 2004 et on découvre Alex, un ado de 13 ans qui souffre d’obésité et est la cible des moqueries et insultes de ses camarades. Il raconte son quotidien sous la forme d’un journal intime. La seconde période a lieu huit ans plus tard, aux Jeux Olympiques de Londres, sur un ring… Alex a alors bien grandi et sa vie a complètement changé grâce à la boxe.
P’tit gros est un roman épais mais qui se lit très facilement grâce à des chapitres courts, une écriture large et espacée. Le récit est rythmé par l’alternance des deux périodes ce qui donne toujours envie de poursuivre notre lecture. De plus, le destin d’Alex et la manière dont il va passer de cette situation terrible de harcèlement, jusqu’aux Jeux Olympiques, nous intrigue. Même si la thématique du surpoids ( comme du harcèlement ) commence à être un peu éculée en littérature jeunesse, j’ai bien aimé la manière dont Benoit Greleau raconte le quotidien d’Alex. En effet, le biais du journal intime rend l’écriture encore plus touchante et l’adolescent m’a émue car il traverse des situations difficiles.
Ce que j’ai aussi aimé dans le personnage d’Alex, c’est sa détermination. Quand j’ai commencé P’tit gros j’ai eu peur que l’auteur nous dise simplement que pour sortir du harcèlement, Alex n’a eu qu’à maigrir grâce à la boxe (je schématise bien sûr) mais Benoit Grelaud va au-delà de ça. La boxe permettra surtout à Alex de s’accepter enfin et de traverser les difficiles situations auxquelles il sera confronté entre 2004 et 2012. Ainsi Alex va se battre au quotidien et par son histoire, son combat, il nous montre qu’avec de la motivation et du soutien (Lily et Tony sont deux personnages admirables d’ailleurs car ils savent passer outre les apparences), il est possible de s’en sortir.
P’tit gros est donc un roman sensible qui nous fait partager avec justesse le quotidien d’un adolescent de 13 ans qui va découvrir la rage de se battre pour ce qu’il veut.
En quelques mots :
Le harcèlement, l’obésité, des sujets qui commencent à être bien traités en littérature jeunesse. Le plus de P’tit gros de Benoît Grelaud, c’est la détermination de son personnage principal, Alex et la passion qu’il va développer pour la boxe. Cet adolescent de 13 ans m’a touchée par son parcours et sa rage. J’ai aimé suivre son histoire entre 2004 et 2012, dans ce roman épais mais facile à lire et rythmé, qui nous entraîne d’une classe de collège aux rings de boxe des Jeux Olympiques de Londres. Un roman sensible.