Age : 15 ans et +
Éditeur : Seuil jeunesse (2012)
300 pages
Note :
De sa mère, Alan ne sait absolument rien et n’a jamais vraiment essayé de savoir. Pourtant lorsque son père lui demande quel cadeau il désire pour ses 18 ans, le jeune homme répond directement : sa mère. Quelques jours plus tard il ouvre une enveloppe avec un billet pour Londres et une adresse. Il va LA rencontrer.
Mais la rencontre qui va suivre est loin d’être celle qu’il avait prévue : sa mère est mêlée à des histoires officieuses et tandis qu’Alan a décidé de ne plus jamais la quitter, il va avec elle voyager dans toute l’Europe et partager sa mystérieuse vie, flirtant sans cesse avec la mort…
Il y avait un bon moment que je n’avais pas lu les romans de Mikaël Ollivier et j’avais oublié à quel point l’écriture de cet auteur était remarquable.
Plus jamais sans elle c’est l’histoire d’un jeune homme, Alan, qui va partir en quête de son identité et découvrir la mystérieuse personne qui se cache derrière la femme qu’il n’a jamais connue, n’a jamais vue : sa mère. Il va aussi redécouvrir son père et se redécouvrir lui-même. Le temps de quelques jours, quelques semaines, Alan va se transformer en profondeur en partageant le quotidien de sa mère, digne des films hollywoodiens.
Plus jamais sans elle est un roman étonnant qui traite de la fuite d’une mère face à son enfant mais d’une manière si inattendue, si innovante qu’on a l’impression de n’avoir jamais lu aucune histoire comparable, en dépit d’un thème plusieurs fois exploré.
Le personnage d’Ellen la mère est en effet inédit, surprenant et finalement attendrissant et attachant. Elle se dévoile au fil des chapitres en contre-poids des pensées d’Alan.
Chacun raconte les événements qui se produisent à sa manière avec son regard personnel sur chacune des situations. C’est fort et chaque ligne fait transparaître le poids des sentiments de ces deux êtres qui se découvrent, s’apprivoisent au fil des pages…
Avec Plus jamais sans elle, Mikaël Ollivier emporte le lecteur dans une histoire qui mêle les sentiments fort de l’amour naissant entre Alan et Ellen, sa mère, mais aussi la violence et la brutalité des événements que tous les deux vont partager à travers l’Europe de l’Est. Alan est prêt à tout, même à risquer sa vie pour demeurer auprès de sa mère qu’il ne veut plus jamais quitter.
L’histoire de Plus jamais sans elle est vraiment centrée autour de ces deux personnages qui page après page se livrent, se mettent à nu sous le nez du lecteur, qui est emporté par la magie des mots de Mikaël Ollivier et son écriture si limpide, si juste, qui claque dans nos esprits, nous happe et nous retient jusqu’à la dernière ligne du dernier chapitre.
On aimerait poursuivre cette histoire avec eux mais la suite n’appartient qu’à eux et à notre imagination. Elle nous laisse, une fois le livre Plus jamais sans elle refermé, en suspend.
Une écriture magnifique et intimiste pour une histoire accaparante, inoubliable et profonde. Un thriller haletant qui ne nous laissera pas une minute de repos.