Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Editions Thierry Magnier : roman (2014)
90 pages
Note :
Depuis son entrée au collège, Jean-Sébastien a développé une technique pour devenir invisible. Seulement, lorsque ses parents quittent Paris pour s’installer dans un village de 5000 habitants, fini l’anonymat !
Lors d’un cours de musique, il montre à ses camarades ses talents de pianiste. Il est suffisamment doué pour que trois élèves lui proposent de rejoindre leur groupe de rock ! La catastrophe peut commencer !
Dés le premier chapitre de Le Pire concert de l’histoire du rock, j’ai adoré le style de Jean-Sébastien. Consacré à l’art de devenir « l’homme invisible » en milieu hostile (comprenez : le collège), ce début de roman donne le ton de l’histoire : le livre sera amusant. Le roman est vraiment écrit dans la bonne humeur et celle-ci est communicative. Il y a dans cette histoire beaucoup d’humour, des épisodes amusants et un regard du narrateur sur les ados d’aujourd’hui sans concession. Jean-Seb’ écrit ce qu’il pense sans mâcher ses mots. Tout au long de cette courte lecture, j’ai eu le sourire aux lèvres car Jean-Sebastien n’est vraiment pas un adolescent ordinaire.
Premièrement, il est un excellent jeune pianiste classique, et, deuxièmement, il déteste le rock et la musique actuelle ! Le monde à l’envers et un décalage, une fois de plus, très amusant. Sacrément gonflé ce Manu Causse pour inventer un héros comme ça !
Le Pire concert de l’histoire du rock montre aussi aux lecteurs comment une passion n’est pas forcément mal perçue et peut faire grandir un ado, l’aider à s’affirmer, se construire. L’idée même du livre est originale et bien vue : réunir des ados qui semblent totalement opposés et vont finalement devenir amis grâce à la musique…Quand on dit que la musique adoucie les mœurs !
L’ensemble est court ( à peine 100 pages), très facile à lire et la diversité des thématiques abordés (amitié, musique, école) le rend très accessible. De véritables atouts pour des « petits » lecteurs.
Du fait de sa longueur très relative, Le Pire concert de l’histoire du rock, peut cependant sembler un peu trop rapide. Notamment la fin, un peu frustrante car l’histoire se conclue trop vite en regard du développement autour des premiers chapitres. Un livre qui aurait ainsi peut-être mérité une quinzaine de pages supplémentaires. La fin de Le Pire concert de l’histoire du rock m’a ainsi moins convaincue que le début.
Par ailleurs, hormis celle du héros, j’ai trouvé les personnalités des autres personnages très stéréotypées et superficielles. La faute au manque de pages aussi.
Enfin, j’ai peur que les références à la musique classique, au rock risquent de ne pas beaucoup parler aux ados…A eux de les découvrir ensuite en faisant leurs propres recherches !
En quelques mots :
Léger, drôle, court et facile à lire Le Pire concert de l’histoire du rock, raconte comme Jean-Sébastien, passé maître dans l’art de devenir invisible, va devoir assumer aux yeux de tous, sa passion pour le piano. S’il n’ira pas jusqu’à révéler son amour pour la musique classique, il sera intégré dans un groupe de rock. Le choc des cultures ! Un décalage amusant avec les ados d’aujourd’hui qui séduit, d’autant plus que Jean-Sébastien pose sur son environnement un regard chargé d’humour.
La fin est un peu précipitée et les références ne sont pas toujours parlantes, mais Le Pire Concert de l’histoire du rock, laisse un très bon souvenir dans notre esprit. Une lecture rafraichissante !