Age : 15 ans et +
Éditeur : Le Muscadier (2013)
80 pages
Note :
Quatre nouvelles dans lesquelles les animaux prennent la parole et portent un regard moqueur, grinçant mais aussi ironique et plein de gravité sur le rapport de l’homme à l’animal.
Pensée bêtes est un recueil de quatre fables contemporaines à l’humour grinçant. Christophe Léon retourne nos habitudes de lecture et laisse la parole à des animaux aux caractères bien trempés. Ainsi, tour à tour, nous faisons la connaissance avec une poule qui apprécie sa vie au sein d’un poulaillers géants jusqu’à ce qu’elle mette le bec dehors, puis nous partons en excursion dans un zoo atypique, avant de faire la rencontre avec un mouton – dictateur et un chien qui assiste aux affres de la télé-réalité.
Christophe Léon fourmille d’idées et de bons mots pour mettre en scène ces fables caustiques et savoureuses qui donnent aussi à voir différemment notre monde et nous permettent de réfléchir à la place des animaux dans notre société, ainsi qu’à la relation entre l’homme et l’animal. Le ton est ironique, mordant et parfois sans concession car, qu’on ne s’y trompe pas, c’est bien la maltraitance, conscience ou inconsciente, exercé par l’homme sur les animaux, que Christophe Léon pointe dans Pense bêtes.
Le livre est savoureux et souvent drôle malgré la gravité qui se dégage derrière chacune de ces nouvelles. Nouvelles qui forment de façon ingénieuse une belle boucle lorsque la poule du début fait la rencontre avec le chien du final…
Pense bêtes fait partie de cette littérature engagée qui exploite avec ingéniosité les multiples possibilités de la langue française pour dénoncer et parler avec intelligence de sujets de société importants et sources de multiples controverses tels que l’élevage industriel, les zoos, les télés-réalités,… Quatre fables qui feront réagir, point de départ d’intéressants débats sur la protection animale et sur le comportement humain !
En quelques mots :
Quatre fables qui laissent la parole aux animaux pour évoquer des comportements humains en pleine dérive. Le ton est mordant et les nouvelles sont le plus souvent très drôles. Pense bêtes est un texte de la littérature engagée qui fait partie de ceux qui lancent les débats !