Age : 12-15 ans / 15 ans et +
Éditeur : Jungle
270 pages
Note :
Dorian Leith peut voir les fantômes. Non seulement cela, mais il est à l’écoute de leurs problèmes et essaie de les aider à passer dans l’au-delà. Un don qui a fait de lui un paria pour tous les habitants de la ville. Un jour, la clé de la Porte de la Mort est volée, emprisonnant tous les fantômes dans le monde des vivants. Si cette dernière n’est pas retrouvée rapidement, le pire est à craindre…
Dorian est bien décidé à faire tout ce qui est en son pouvoir pour apporter la paix aux morts agités – mais attention, cette paix pourrait bien se faire au prix de la sienne…
En effet, Dorian exerce un métier atypique : thérapeute pour les spectres. Il possède la capacité de voir les esprits et depuis plusieurs années, il va de ville en ville pour les écouter, les aider et les apaiser afin que ceux-ci puissent rejoindre le monde des morts en toute sérénité, débarrassés de leur « mildiou ». Il agit à contre-courant des exorcistes, qui concurrencent son travail par la violence et la destruction. Un métier qui est aussi difficile au quotidien car il l’isole du monde des vivants. Ces derniers le considérant comme maudit… Heureusement il peut compter sur sa grand-mère ( elle même un spectre ) pour le soutenir, les fantômes qu’ils aident et son nouveau colocataire ( un libraire on ne peut plus ordinaire).
J’ai beaucoup aimé l’histoire et j’ai trouvé qu’elle abordait cette thématique sensible avec douceur. On va découvrir avec Dorian les histoires de différents spectres tandis que l’une en particulier ( le spectre d’une petite fille ) sert de fil rouge pour la trame narrative et les rebondissements du récit. Le scénario est riche et complet grâce au format « roman graphique » qui permet d’approfondir la personnalité de chacun et en particulier de Dorian, auquel je me suis beaucoup attachée.
L’autre atout de Le Passeur d’âmes c’est aussi les illustrations et les couleurs. J’ai été sensible au trait de Johanna Taylor et à cette palette dominée par les teintes bleues – vertes. Le trait peut aussi se montrer très expressif ou dynamique, soulignant la dimension « creepy » de ce roman graphique.