Parler comme tu respires d’Isabelle Pandazopoulos

Age :  12 – 15 ans
Éditeur : Rageot
320 pages

Note : 4 out of 5 stars

Sibylle a 15 ans. Depuis son entrée au CP, elle bégaie, ce qui ne l’empêche pas d’être une excellente élève, très douée en dessin. Rien n’y a fait, ni les visites chez les orthophonistes ni l’aide de ses parents qui l’entourent avec affection.
Alors que son orientation de fin de troisième doit bientôt se décider, Sibylle se révolte soudain contre ses parents qui souhaitent qu’elle fasse des études longues et impose son désir : elle deviendra tailleuse de pierre.

L’histoire touchante de Sybille, 15 ans, qui depuis l’enfance bégaie et a du mal à s’exprimer avec les autres. En quête de sens dans son existence, en quête d’une voie pour pouvoir enfin s’épanouir, c’est dans la pierre que la jeune fille va pouvoir enfin dire qui elle est.

Isabelle Pandazopoulos est une autrice dont j’apprécie les thématiques qu’elle aborde, pas forcément souvent évoquées en littérature jeunesse. Dans Parler comme tu respires il est tout aussi bien question de la difficulté d’être bègue, que d’orientation, de choix de vie, de « rébellion » mais aussi de sexisme et d’homophobie. Sybille est une adolescente que l’on découvre en lutte, qui va apprendre à se battre contre ceux qui voudrait parler et décider pour elle. Elle combat ainsi autant son bégaiement que les stéréotypes de la filière qu’elle va choisir : la pierre ou encore les idées préconçues de sa famille. J’ai aimé le tempérament de cette adolescente et sa force de caractère malgré l’adversité de son quotidien. Elle est un bon exemple pour les ados qui auront la curiosité de découvrir son histoire.

Isabelle Pandazopoulos dans Parler comme tu respires nous fait aussi découvrir une filière et un métier méconnus. Elle nous en parle avec simplicité et tout est très facilement abordé. On ne se perd pas dans les explications trop techniques et en même temps on découvre un univers très riche, fascinant. Le style de l’autrice est simple et sensible. Le fait d’avoir un récit à la première personne nous permet de mieux comprendre ce que ressent Sybille.

J’ai bien aimé aussi la grande diversité des thématiques du roman même si certains sont abordés de manière un peu trop artificielles et qu’ils m’ont semblée un peu « plaqués » car Isabelle Pandazopoulos ne les a pas suffisamment abordés en détail. C’est dommage car la littérature jeunesse ne doit pas non plus être un « cahier des charges » de certains thèmes, ce qui a parfois (et malheureusement) été mon sentiment lors de cette lecture.

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