Age : 15 ans et +
Éditeur : Nathan ( 2023 )
220 pages
Note :
Lorsqu’elle avait 6 ans, Aurore a provoqué un horrible accident. À 17 ans, incapable de dépasser sa culpabilité et d’affronter la vie, elle décide de retrouver Trevor, lié comme elle à ce drame et au lac de son enfance. Mais elle découvre de terribles secrets. Que s’est-il réellement passé cette nuit-là ?
Thriller psychologique prenant, Une nuit de mon enfance de Gaël Aymon nous entraîne entre passé et présent pour reconstituer le fil d’une nuit qui a bouleversé la vie d’Aurore, l’héroïne. En effet, alors qu’elle n’avait que 6 ans, la jeune fille a provoqué la mort d’un homme venu passé quelques jours de vacances avec sa femme et son fils Trévor, dans le gîte parental. Depuis, la culpabilité la ronge et elle peine à se construire. Elle décide alors de retrouver la trace de Trévor et de comprendre ce qui s’est réellement passé cette nuit là, faisant peu à peu ressurgir une vérité glaçante…
J’ai beaucoup aimé cette lecture tant du point de vue de l’histoire que du style de Gaël Aymon. Avec finesse, l’auteur fait ressortir la complexité de ses personnages. Le roman se construit autour de deux personnalités atypiques. D’un côté une Aurore perdue et bien différente des autres jeunes de son âge ( à 17 ans, elle a déjà quittée l’école et s’est trouvée un petit boulot d’animatrice dans une école internationale sur Paris) et de l’autre côté, un Trévor énigmatique et difficile à cerner, qui semble ne vivre que pour le chant. Le suspense et la tension d’Une nuit de mon enfance se construit au fil de leurs interactions mais également dans les souvenirs enfouis d’Aurore qui ressurgissent peu à peu. Il faudra bien tout un roman pour cerner l’une mais surtout l’autre…
Tel une partition de musique, l’histoire monte en puissance de façon crescendo et la nuit cauchemardesque ne dévoilera toute sa terrible vérité que dans les dernières pages. Plusieurs thèmes forts seront abordés ( mais je garderais le silence sur ceux-ci, pour ne pas gâcher la lecture) avec justesse et sobriété.
Le thème de la culpabilité, au coeur de l’histoire, est extrêmement bien traité. J’ai trouvé le personnage d’Aurore touchant tandis que la personnalité plus tortueuse et mystérieuse de Trévor donne la tonalité de cette histoire.