Age : 15 ans et +
Éditeur : Rageot (2017)
290 pages
Note :
Installées à Paris, Sonia et Lou commencent leur première année d’études supérieures. Alors que Lou fait ses premiers pas à Gobelins, Sonia entre en 1ère année de fac de philosophie. Si les deux jeunes filles sont ravies du nouveau chemin de leur amitié, la vie sous le même toit, leurs tempérament opposés et leurs envies divergentes, annoncent une année mouvementée !
Nos Âmes plurielles clôture la trilogie de Samantha Bailly autant consacrée à la création artistique qu’à la fin de l’adolescence. L’histoire est construite comme les précédents volumes. Ainsi, mois après mois, on suit parallèlement le parcours de Lou et Sonia. Dans ce dernier tome, elles partagent le même toit à Paris et vont découvrir les joies de la colocation et de la première année d’études. Leurs ressentis seront différents. Ainsi Lou sera confrontée au monde impitoyable de la prépa Gobelins et peinera toute l’année à trouver sa place, tandis que de son côté Sonia tentera de concilier écriture et première année de philosophie à la fac.
Comme pour les précédents tomes, Nos Âmes plurielles est écrit dans un style ultra réaliste. On s’imagine sans peine les tourments et situations vécues par Sonia ou par Lou, car tout un chacun peut un jour les avoir traversés. Ce quotidien très proche de la réalité fait que l’histoire manque parfois de rebondissements et il faudra donc chercher ailleurs l’attrait de ce récit. Pour ma part je pense que le plaisir de cette lecture se niche finalement dans l’identification du lecteur aux deux personnages. Au fil des romans je me suis attachée et souvent retrouvée dans Sonia et Lou.
Néanmoins, je regrette qu’il ait été surtout question d’orientation et d’indépendance dans ce dernier tome. L’écriture, le dessin, les projets artistiques de l’une et de l’autre, tout comme le blog « Trames jumelles » n’ont à mon goût pas été mis autant en avant que dans les deux livres précédents. Nos Âmes plurielles rappelle ainsi plus l’ambiance de l’autre trilogie réaliste de l’auteur (pour jeunes adultes cette fois), initiée par le roman Les Stagiaires. Samantha Bailly n’a pas non plus caché la complémentarité des deux trilogies et c’est vrai qu’on le ressent dans la lecture de Nos Âmes plurielles.
Malgré tout, cette trilogie m’aura séduite. Samantha Bailly nous aura plongé dans les coulisses de la création artistique à travers le quotidien de Lou et Sonia. Elle aura fait comprendre à chaque lecteur qu’il est maître de son avenir et qu’il ne faut pas hésiter à faire de sa passion, un métier, si c’est ce qui nous rend heureux. Enfin j’ai apprécié le réalisme de cette histoire, la fluidité de l’écriture, le choix d’une histoire qui s’écoule sur un temps long et rythmée par les mois de l’année. Ces instantanés auront donné à ces deux héroïnes une existence propre et très riche. J’ai eu beaucoup de plaisir à suivre Sonia et Lou, je les quitte donc avec regret.
En quelques mots :
Nos Âmes plurielles clôture la trilogie de Samantha Bailly consacrée à la création et à la fin de l’adolescence. Nous découvrons le quotidien de Sonia et Lou à Paris où elles vivent chacune leur première année d’études. Dans un style toujours aussi fluide et ultra-réaliste, nous allons suivre ainsi le quotidien des deux jeunes filles, marqué par les interrogations autour de leur avenir. La création flotte en toile de fond même s’il est surtout question d’orientation et de première année loin du cocon familial. Une lecture toujours aussi agréable, où le calme de l’intrigue est compensé par notre identification aux deux héroïnes.