Age : 9 – 12 ans
Editeur : Nathan jeunesse (2007)
140 pages
Note :
François est le fruit d’un amour entre un allemand de passage et une jeune fille française âgée de tout juste 18 ans. Pas facile d’avoir une telle origine juste après la Seconde guerre mondiale, période où les rancœurs sont fortes.
Abandonné mais élevé dans le bonheur jusqu’à ses sept ans dans une famille d’accueil, tout va changer lorsque sa grand-mère revient le chercher.
Elle n’aime pas ce « fils de boche » et le fait bien sentir comme tout le reste des habitants du village terriblement tyrannique et qui sans cesse abattront leur méchanceté sur François.
Comme pour A mort l’innocent, difficile de ne pas être révolté à la lecture de ce texte assez court mais prenant et fort.
Arthur Ténor au fil des pages dénonce l’injustice, la xénophobie et on ne peut que s’accorder sur son plaidoyer.
L’histoire de ce garçon, deux cent milles autres enfants l’on vécue et cela fait froid dans le dos de penser que sans doute énormément on subit la haine des enfants et adultes parce que l’un de leur parent était Allemand !
Puni pour le seul crime d’être né !
Le texte est très proche des sentiments qui sont transmis par une écriture simple mais qui fait mouche et le sujet riche et documenté.
Par ailleurs j’ai apprécié lire ce roman car Né maudit aborde un sujet que je ne connaissait pas vraiment et qui ne peut pas être ignoré. C’est ainsi bien de faire connaître ces personnes de l’Histoire auprès des adolescents car ce n’est pas ou peu abordé en cours.
Un témoignage bouleversant, poignant et très réaliste.
A noter que pour Né maudit, Arthur Ténor s’est aidé du témoignage et appuyé sur la vie de Daniel Rouxel qui a répondu à ces questions et dont l’interview est disponible en fin d’ouvrage.