Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Gulf Stream (2014)
56 pages
Note :
Léa commence une nouvelle année scolaire bien ordinaire : cours, cantine, récrés, soirées entre amies et premiers flirts. Mais un soir, tout part de travers. Une photo où elle pose à moitié nue est prise et diffusée dans tout le collège. C’est le début d’un harcèlement qui semble sans fin et la ronge…
Le harcèlement moral est un sujet d’actualité au sein de notre système éducatif. Aujourd’hui, les ados qui en sont victime sont encore trop nombreux et avec Mots rumeurs, mots cutter, Charlotte Bousquet et Stéphanie Rubini apportent leur contribution pour dénoncer ce mal-être qui les ronge.
Au départ, tout va bien. Léa mène une vie d’ado des plus banale et n’a pas trop à s’en faire. Elle a même un petit ami. Mais la jalousie va pousser une de ses « amies » à lancer la première pierre d’un pénible harcèlement scolaire. Seule, livrée aux insultes, aux mots blessants et aux petites mesquineries, Léa perd peu à peu pied et s’enfonce dans le mal être. Elle n’est plus aussi sûre d’elle et à l’impression de porter un poids immense sur ses épaules. Surtout, elle ne sait pas comment s’en sortir.
Mots rumeurs, mots cutter n’apporte pas vraiment une réponse aux victimes, mais cette bande-dessinée témoigne de l’enfer qu’elles vivent au quotidien. Un soulagement peut-être, pour se dire qu’on n’est pas seul à vivre cela, et peut-être espérer, comme à la fin de cette bande-dessinée, une main tendue.
Comme pour Rouge Tagada, dont Mots rumeurs, mots cutter s’inscrit dans la toute droite continuité, Charlotte Bousquet propose un texte sensible et réaliste qui touchera le lecteur. Stéphanie Rubini, elle, continue de proposer des dessins tendres et doux, dans un beau camaïeux de couleurs pastelles.
Mots rumeurs, mots cutter interpelle le lecteur, l’invite à s’imaginer en victime de harcèlement, pour ne pas le provoquer. Une belle bande-dessinée.
En quelques mots :
A travers un récit écrit avec justesse et sensibilité, ainsi que des dessins magnifiques aux couleurs pastelles, Charlotte Bousquet et Stéphanie Rubini, avec Mots rumeurs, mots cutter, apportent leur contribution à un fait grave d’actualité. Une bande-dessinée qui se lit aisément et qui dépeint avec finesse l’enfer du harcèlement scolaire au travers l’histoire de Léà, qui n’est malheureusement pas une exception.