Age : 9-12 ans
Éditeur : Nobi Nobi
150 pages
Note : 
Taiyô Takada vient d’arriver dans sa nouvelle école. Il découvre que dans sa classe se trouve une fille étrange, Akane Nishimura, que tous les élèves surnomment « la sorcière des ténèbres » : on raconte que si on la touche, on est maudit ! Alors qu’en fait, elle a simplement peur de sortir de sa coquille… Mais toutes ces rumeurs autour d’elle sont loin d’effrayer Takada.
Comme il est bien vu ce manga dont je viens de dévorer le premier tome ( et dont je lirai la suite avec plaisir) ! Mon Amie des ténèbres nous parle de harcèlement mais confronté à la candeur et l’innocence de Taiyô Takada, on obtient un manga drôle, attendrissant avec un message fort de tolérance qui donnera surtout naissance à une belle amitié ! Je m’explique.
Akane est une jeune fille introvertie, qui s’habille toujours en noir et que les autres élèves de sa classe de primaire n’ont pas tardé à surnommer « la sorcière des ténèbres ». Exclue, moquée, et surtout affabulée de la réputation d’être maudite, la jeune fille n’espère pas avoir un ami. Jusqu’au jour où Taiyô débarque dans sa classe. Sans a priori, le garçon va au contraire trouver qu’Akane est une fille fantastique et aspirer à la rejoindre dans les ténèbres ! En effet, pour lui Akane possède des pouvoirs et ça c’est vraiment la classe !
Mon Amie des ténèbres offre un traitement original du harcèlement scolaire et de l’exclusion. Taiyô Takada va faire peu à peu revenir le sourire d’Akane et la sortir de sa coquille grâce à son innocence, son optimisme, sa candeur et son petit brin de folie, sous le regard ébahi des autres élèves. Aucune remarque ne semble pouvoir l’empêcher de faire d’Akane son amie, au contraire il transforme chacune des remarques blessantes ou des rejets, en un super pouvoir !
J’ai adoré le côté atypique de ce manga sur un thème aujourd’hui bien abordé en littérature jeunesse. Takada est un personnage attachant et il transforme un sujet très triste et dur en une histoire drôle et optimiste. Peu à peu, Akane, très touchante et si emblématique des enfants-ados harcelés, va se révéler. L’histoire montre ainsi qu’avec le soutien d’un ami qui sait faire fi du regard des autres, on peut aussi vaincre le harcèlement et qu‘on n’est pas forcé d’être un mouton suiveur…
Ainsi Mon Amie des ténèbres est un manga qui se démarque par sa légèreté mais qui nous parle aussi très bien du harcèlement et pourra j’espère en faire réfléchir certains sur la meilleure attitude à adopter face à une victime. Et si plutôt que d’être un témoin passif, on devenait un témoin actif prêt à retourner, comme Takada, les détracteurs, à leur propre jeu ? Un titre abordable dés le plus jeune âge pour parler sans traumatiser de ce sujet important.