Éditeur : Albin Michel ( 2019 )
210 pages
Note :
Avery aimait Nolan, à la folie. Et puis un jour, Nolan l’a quittée et Avery ne s’en est jamais vraiment remise. Un soir, sa meilleure amie lui porte le coup de grâce : c’est avec elle que Nolan l’a trompée et cela fait maintenant près d’un an qu’ils sont ensemble. Ravagée par la douleur, Avery se rend sur le Pont Neuf. Elle ne veut pas mourir, seulement atténuer sa souffrance. Mais quelle est cette lumière qui, au fond de l’eau, l’appelle ? Avery ne réfléchit plus et se jette dans le vide. À son réveil, elle découvre une cité fantastique peuplée par les « Mélansires » : des gens qui, comme elle, ont perdu tout espoir et ont juré d’éradiquer l’amour de la surface de la Terre. Parce qu’elle a plongé dans la Seine, Avery fait désormais partie des leurs. Elle doit renoncer à ses émotions et se rallier à leur cause. Mais est-ce vraiment ce que recherche Avery ?
La Mélansire est le premier roman d’Estelle Fitz, une youtube/instagrameuse mode ( entre autres ) dont j’ignorais totalement l’existence bien qu’elle est suivie par plus de 400 000 personnes sur internet. C’est donc non pour son autrice mais bien pour le résumé de La Mélansire que j’ai eu envie de découvrir ce roman.
L’univers imaginé par Estelle Fitz a un côté intriguant et fascinant puisqu’Avery, son héroïne, va découvrir un peuple d’êtres fantastiques vivants au fond de l’océan. L’histoire est aussi, de prime abord, alléchante car on découvre un peuple qui ne croit plus en l’amour. Certes ce n’est pas totalement original mais c’est une base narrative qui s’annonçait intéressante et prometteuse. Malheureusement je n’ai pas réussi à être emportée par cette lecture et passés les premiers chapitres de découverte de cette cité et de la personnalité d’Avery, j’ai sombré dans l’ennui, car le récit manque de relief, de profondeur et de rebondissements palpitants.
De plus, je n’ai pas réussi à m’attacher à Avery, déprimée, déprimante et pour qui je n’ai rien éprouvé, pas même un peu de compassion. Je la trouve trop superficielle dans ses réactions, trop centrée aussi sur elle-même. Sa personnalité manque de complexité, c’est un personnage pas assez travaillé, à mon sens, même si c’est de loin le plus abouti de tout le roman.
J’ai abandonné, je ne m’en cache pas, La Mélansire, à la moitié, ayant l’impression de perdre mon temps à lire un récit qui aurait pu être bien plus dense, intéressant et riche si son autrice l’avait rendu bien plus long car les bases sont là, simplement pas assez/mal exploitées. L’univers des Mélansires a finalement encore bien des choses à dire et aurait mérité un développement bien plus conséquent. L’écriture aurait aussi méritée d’être davantage travaillée, car on sent qu’Estelle Fitz est encore débutante dans ce domaine et son style est très simpliste.