Age : 12- 15 ans
Éditeur : Castelmore (2016)
320 pages
Note : 
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Fille de la célèbre Mme de Sévigné, Françoise de Sévigné va sur ses 14 ans et s’apprête à faire son entrée dans le monde des courtisans et nobles de la Cour. Cependant la jeune adolescente a bien du mal à se faire aux règles qui régissent cet univers. Parallèlement, la jeune fille mène l’enquête afin de retrouver un papier compromettant qui prouverait l’existence d’une liaison secrète entre sa mère et Fouquet.
Après deux romans emprunts d’Histoire et de science-fiction ( 14-14 puis Adèle et les Noces de la Reine Margot), Silène Edgar se lance avec Les lettres volées dans le roman historique pur et dur. On ne traînera pas pour dire qu’il s’agit d’une belle réussite. Le roman nous fait découvrir une jeune héroïne, Françoise de Sévigné : charmante, sauvage et peu conventionnelle pour l’époque, elle s’apprête à faire son entrée dans les Salons des nobles de la Cour. Fille de la célèbre auteur Mme de Sévigné, l’adolescente éprouve bien des difficultés à marcher dans les pas de sa mère. L’Histoire scolaire nous aura d’ailleurs fait un peu oublier l’histoire (personnelle, cette fois) de cette dame. Avec Françoise de Sévigné, j’ai donc découvert un personnage étonnant, aux idées parfois très modernes et qui a bien du mal à se plier à » l’étiquette » car l’adolescente préfère se balader et s’amuser avec un jeune paysan, plutôt que de se laisser captiver par les rumeurs et intrigues de la Cour.
Outre ce portrait d’une adolescente noble à l’époque de Louis XIV, Les Lettres volées propose aussi une petite enquête mystérieuse mettant en scène Mme de Sévigné et Nicolas Fouquet, surintendant du roi. Françoise cherche à savoir si l’homme pourrait être son père et la recherche d’une preuve, contenue dans les courriers de sa mère, va l’occuper. On la suit dans cette enquête, fil d’Ariane de l’ensemble du roman.
Ma lecture de Les Lettres volées s’est révélée prenante et intéressante. J’ai particulièrement aimé découvrir la personnalité de Françoise de Sévigné, mais également celle de sa mère, dont je connaissais les écrits mais dont j’ignorais le caractère !
Françoise est une jeune fille attachante et on éprouve pour elle beaucoup d’empathie. Je me suis laissée transporter dans cette époque dont Silène Edgar nous dépeint habilement le fonctionnement, les mentalités, les inégalités sociales, les différences culturelles, les règles entre pairs.
L’aventure de Françoise est aussi l’occasion de croiser de nombreux personnages célèbres de l’époque, enrichissant notre culture historique de quelques détails. Nicolas Fouquet et sa famille, Mme de La Fayette ou encore Roger de Bussi-Rabutin ( cousin de Mme de Sévigné) sont particulièrement mis en avant.
En quelques mots :
Avec Les Lettres volées, Silène Edgar se lance dans le roman historique pur et dur et c’est plutôt une jolie réussite. Au fil des chapitres l’auteur dresse le portrait d’une adolescente sauvage et charmante qui a bien du mal à se plier aux exigences qu’on attend d’une jeune fille noble de 14 ans. L’enquête qu’elle mène pour prouver que son père est Nicolas Fouquet constitue un fil d’Ariane prenant de bout en bout. L’ensemble du roman nous fait découvrir l’ambiance et les personnages célèbres de l’époque, suscitant notre curiosité.