Age : 12-15 ans
Éditeur : Pocket jeunesse (2010)
490 pages
Note :
Depuis 43 ans, les habitants de la planète se sont réfugiés dans l’enceinte d’un mur protecteur pour échapper aux attaques des animaux et à la peste. L’endroit est surpeuplé et la population vit à l’étroit dans d’immenses et hautes tours : des Ombres, lieux humides et envahit par les eaux, aux Tourelles Dorées, appartements luxueux. C’est au cœur de ce monde que Mika vit depuis son enfance et pense à sa sœur jumelle Ellie, déclarée morte alors qu’il est persuadé qu’elle a été enlevée. Un jour, le ministre du développement, Mal Gorman, lance le programme FDJ (Fondation pour le Développement de la Jeunesse) lance le programme Vita-mix qui vise à rendre les jeunes plus forts et plus en forme. Un jeu de simulation, le Pod Fighter fait bientôt fureur auprès des jeunes. Mika se lance dans la compétition de Pod Fighter organisée par Mal Gorman que le jeune garçon espère retrouver sa sœur.
Le Mur, la peste animale propose un incipit dynamique qui nous plonge tout de suite dans l’univers de ce roman d’anticipation surprenant. Mettant en scène Ellie, il nous confirme les soupçons de Mika, véritable héros du livre, sur l’enlèvement de sa sœur jumelle. Le récit alterne au cours de son contenu dense, rythmé et captivant les passages mettant en scène Mika (la majorité) et ceux où Ellie occupe la place principale. Cette alternance est intéressante, permettant de voir le lien qui unit les deux jumeaux et surtout de voir comment chacun évolue en parallèle et communique inconsciemment avec l’autre, le tout se manifestant par intuition. Ils forment un duo attachant.
La Peste animale, premier tome d’une série d’anticipation passionnante, se révèle être un texte original malgré les clichés qu’il évoque : la remise en cause de la démocratie, le pouvoir, la lutte… mais d’un autre côté, sa singularité vient du choix de placer au centre de l’intrigue un jeu de simulation.
Emma Clayton prend vraiment le temps de présenter son monde et même si ses personnage sont dépeints que de façon grossière, avec une psychologie assez limitée, le lecteur parvient sans aucune difficulté à se laisser prendre par l’histoire. En effet, l’action est intense, et les événements s’enchaînent de façon très bien dosée en même temps que la progression du récit, jusqu’à une découverte finale surprenante.
Sur fond de discours écologiste par cette présentation d’un univers sans végétation, ni animaux, Emma Clayton dans Le mur, la peste animale met en route le récit d’une révolte pour retrouver le passé idéalisé. Le style littéraire simple et direct permet au lecteur de plonger sans aucune difficulté dans la lecture et de laisser les pages s’écouler avec facilité malgré l’épaisseur apparente du roman. Un premier tome prometteur pour la suite, qui devrait être explosive et haletante !