Au large des vîles de Lucie Pierrat-Pajot

Age :  12-15 ans / 15 ans et +
Éditeur : Gallimard jeunesse
300 pages

Note : 5 out of 5 stars

Inondés, les continents sont devenus des archipels de décharges : c’est là que vit Bunny, 17 ans. Mais quand son père et sa soeur sont enlevés, elle part à la poursuite des vîles. Dans ces luxueuses cités flottantes, les privilégiés dotés d’un implant peuvent accéder au monde virtuel utopique, la Dentelle. Adam Belfleur, richissime héritier lourdement handicapé dans la vîle, et designer de génie nommé Prime dans la Dentelle, rêve même d’une vie complètement virtuelle. Jusqu’au jour où son compte est hacké… Les destins des deux adolescents, qui n’auraient jamais dû se rencontrer, vont bientôt se croiser…

Au large des vîles est le premier tome d’un diptyque futuriste. Ses thèmes ne manqueront pas de trouver un écho chez le lecteur puisqu’il est question d’écologie, de métaverse, d’intelligence artificielle et de transcendance. Des sujets dans l’air du temps et qui n’ont jamais été aussi proches de devenir une réalité aussi.

L’histoire se déroule au XXIIème siècle. La crise écologique longtemps prédit a fini par se produire. De l’ancien monde, ne reste que quelques îles éparses envahies par les déchets dans lesquelles une grande partie de la population mondiale tente de survivre. Les plus riches vivent sur des cités flottantes et passent une grande partie de leur temps dans un monde virtuel utopique, la Dentelle.

Le roman nous plonge donc très rapidement dans un futur pas si lointain et très facile à s’imaginer et s’approprier. Lucie Pierrat-Pajot a poussé ce qui ne sont encore que des innovations en cours de construction et d’évolution dans une réalité concrète qui les a banalisé. Le monde du futur est tout à la fois un monde tourné vers le virtuel et un monde en détresse écologique. Personnellement, ça ne me semble pas du tout être de la SF et c’est peut-être aussi pour ça que je me suis très vite approprié ce futur.

J’ai aimé suivre les deux personnages. Bunny parce qu’elle est pleine de ressources et de détermination pour retrouver son père et sa soeur adoptifs. Adam parce qu’il offre un caractère complexe. En effet, d’un côté il est Prime, un génie qui exerce son talent dans l’anonymat de la Dentelle, de l’autre, il est Adam, l’héritier d’un père riche et absent, qui a déjà tout prévu pour son avenir. Ce premier tome permet de s’approprier la personnalité et l’histoire individuelle de Bunny et Adam. On suit parallèlement leur parcours. Ce n’est que dans les dernières pages que leur route va se croiser et leur destin commun évoluera donc dans le deuxième tome. Lucie Pierrat-Pajot donnent déjà quelques indices sur leurs points communs au fil de ce premier tome.

J’ai beaucoup aimé ma lecture. J’ai trouvé le livre bien écrit, le style dynmique et la tension est très présente. L’univers et les personnages sont cohérents et bien que ce futur fasse froid dans le dos, il est aussi fascinant de le découvrir. J’ai déjà très envie de lire la deuxième partie.

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