Age : 9 – 12 ans
Éditeur : Utopique (2014)
40 pages
Note :
Une heure. Une petite heure avec lui.
C’est le temps que passe notre jeune narrateur avec son père.
Une heure à partager des instants ensemble, à respirer son odeur noisette, à le regarder gonfler ses muscles, bouger ses oreilles, à l’écouter, à rire.
Une heure de rien du tout, qui fait oublier toutes les autres.
C’est l’histoire d’un père et d’un fils qui ne peuvent se voir qu’une heure de temps en temps. Pourquoi ? on laisse la surprise de l’album Les Jours noisette vous le dire, sinon, c’est comme pour un roman policier, ça gâche un peu tout. En tout cas, le pari d’Emmanuel Bourdier de ne révéler la vérité qu’à la fin du texte fonctionne plutôt bien avec le lecteur.
Les Jours noisette raconte une histoire tendre et enfantine où le fils dresse le portrait de son père par petites touches, avec légèreté, tendresse, fragilité, impertinence et admiration. Un père tantôt idéalisé, tantôt bousculé de son piédestal. Un père sculpteur de nuages, dresseur de taupes, inventeur de gros mots, mais aussi un père créateur de vide, roi des fantômes, fabricant de buée.
Les Jours noisette c’est ce regard simple et doux d’un enfant qui doit faire face à une terrible absence, par la force des choses. C’est d’abord un texte fort et sensible mais c’est aussi des images, des sensations.
Les illustrations de cet album sont signées Zaü. Avec des tons gris, marrons et blancs, l’illustrateur peint les visages en gros plan du narrateur, de son père et des autres personnages secondaires qui les entourent. Des illustrations légèrement vaporeuses qui saisissent les expressions avec justesse et mettent parfaitement en image le texte d’Emmanuel Bourdier.
C’est un sans faute pour Les Jours noisette, un album non seulement pour les enfants mais aussi les jeunes adolescents, qui aborde une thématique forte et importante…