Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Les Petites moustaches (2017)
140 pages
Note :
1940, à Londres. June vient d’avoir quatorze ans et son grand-père a décidé de lui offrir un appareil photo. Très vite la jeune fille se passionne pour la photographie mais alors que la Seconde guerre mondiale envahit de plus en plus son quotidien, elle aimerait pouvoir participer à son échelle à l’effort de guerre. Un désir qui la pousse à devenir Jude et à embarquer en clandestine sur les bateaux anglais qui débarqueront le 6 juin 1944…
Les Petites moustaches, jeune maison d’édition, lance une nouvelle collection. Le principe ? mettre en avant le parcours de femmes exceptionnelles, réelles ou fictives. Anne Loyer, avec Le Jour de June, est la première auteure à se lancer dans l’aventure. L’histoire met en scène June, une adolescente, qui va vivre une histoire extraordinaire dans le contexte de la Seconde guerre mondiale. Un destin fictif, puisque June n’a pas existée, mais un parcours qui n’est pas moins empreint de beaucoup de crédibilité.
Au départ, je reconnais avoir pensé « encore un roman qui se passe durant la Seconde guerre mondiale« . C’est vrai, ça paraît aujourd’hui être un passage obligé pour les auteurs de la littérature (jeunesse ou non) et j’avoue que je suis parfois un peu lassée même si le sujet est évidemment important. Mais ce qui m’a plue dans Le Jour de June, c’est l’angle de vue, l’héroïne. Vivre l’Histoire et l’histoire à travers une adolescente et son appareil photo. Car June est une ado de 14 ans qui a une passion pour la photographie. Elle parcourt la ville de Londres appareil à la main et capte peu à peu des scènes de plus en plus fortes. Sa rencontre avec le célèbre Robert Capa, l’amènera à prendre la plus importante décision : photographier le débarquement de Normandie…
Dans Le Jour de June j’ai donc aimé suivre l’évolution de cette jeune héroïne à travers les instantanés de son existence. L’histoire débute en 1940 et s’achève en 1946. L’adolescente de 14 ans, entre temps, sera amenée à passer vers l’âge adulte et vivre de belles expériences et rencontres. Le texte d’Anne Loyer est assez court malgré sa temporalité donc il va à l’essentiel. Anne Loyer ressert vraiment son « intrigue » sur June, son appareil photo et sa vision de la guerre.
Au vue du sujet, j’avoue que j’aurais apprécié quelques photographies d’époque, glisées ça et là dans le texte, elles se seraient mariées à merveille avec cette histoire fictive. Quoi qu’il en soit, Anne Loyer a bien réussi à nous dresser le portrait d’une femme courageuse de son époque et j’ai beaucoup aimé cette idée d’une femme déguisée en homme dans les rangs des soldats anglais sur les plages du débarquement de Normandie.
En quelques mots :
Le Jour de June inaugure une nouvelle collection des éditions Les Petites moustaches, consacrée au parcours de femmes exceptionnelles ou fictives. Pour cette fois, ce sera une héroïne fictive mais dont le destin est empreint de réalisme. June, jeune adolescente éprit de photographies nous emmène dans les instantanés de son existence londonienne au coeur de la Seconde guerre mondiale. Appareil photo à la main, nous la suivons dans ce Londres transformé et allons la suivre jusque sur les plages du Débarquement de Normandie.
Anne Loyer dessine le portrait d’une héroïne courageuse avec un angle de vue original. Au travers les déambulations de June, le lecteur découvre le Londres de l’époque et le contexte de la Seconde guerre mondiale. J’aurais apprécié quelques photographies d’époque, glisées ça et là dans le texte, elles se seraient mariées à merveille avec cette histoire fictive.