Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Oskar éditeur (2016)
110 pages
Note :
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Clément, 14 ans, est considéré par ses pairs comme un boloss. Après avoir été humilié lors d’une fête, il décide de se venger et d’inventer sur les réseaux sociaux deux faux profils pour piéger ses deux principaux harceleurs. Mais son plan pourrait bien lui jouer un tour inattendu et en négligeant les dangers des réseaux sociaux, il pourrait bien le payer au prix fort…
Ce n’est pas la première fois qu’Arthur Ténor s’intéresse au harcèlement puisqu’il a déjà publié L’Enfer au collège. Cette fois-ci, son jeune héros est un peu plus âgé, il est en quatrième et a 14 ans, mais son quotidien est aussi difficile que Gaspard. Lassé de se faire traité de boloss, particulièrement humilié à la suite d’une fête qui s’est mal terminée, Clément décide de se venger en créant deux faux profils sur Facebook. Il se fait passer pour deux ados du Canada hyper-canons dont l’arrivée au collège serait imminente. Ses victimes se laissent rapidement avoir et bientôt tout le collège ne parle que de ça…jusqu’à ce que tout échappe à Clément !
Arthur Ténor évoque une fois de plus avec justesse la situation des élèves harcelés. Si Clément n’a aucune velléité suicidaire, il souffre pourtant bien de la situation et c’est ce qui va l’amener à prendre cette décision un peu folle de création de faux profils Facebook. L’occasion pour l’auteur d’évoquer surtout dans Je suis boloss mais je me soigne, les dérives des réseaux sociaux auxquels les ados sont parfois accros. Caché derrière son écran, Clément se voit pousser des ailes et n’hésite plus, quitte à jouer avec le feu. J’ai trouvé qu’Arthur Ténor avait su adopter un point de vue pertinent et mettre en scène son histoire de manière très crédible. Les décisions de Clément sont réalistes tout comme l’enchaînement des événements jusqu’à ce que le principal du collège et surtout le prof de français (on appréciera le clin d’oeil d’ailleurs au roman Un prof en enfer) lui ouvre les yeux !
Je suis boloss mais je me soigne devrait plaire sans conteste aux ados, parfois tentés de mentir sur eux ou d’enjoliver la réalité via les réseaux sociaux. Le personnage de Clément est touchant et on peut facilement s’identifier à lui, si tant est qu’on ne soit pas le roi ou la reine du collège. Le ton n’est pas moralisateur et l’auteur invite surtout son lecteur à réfléchir sur les conséquences d’un usage déraisonnable des réseaux sociaux, comme Clément l’a fait. Le texte reste très optimiste et j’ai adoré la fin. Elle montre que pour vaincre le harcèlement, il faut d’abord commencé par accepter et défendre ce que l’on est vraiment. Le roman peut aussi être un formidable moyen pour sensibiliser les jeunes au harcèlement et aux dangers des réseaux sociaux.
En quelques mots :
Ce n’est pas la première fois qu’Arthur Ténor s’intéresse au harcèlement. Cette fois-ci, c’est par le prisme des réseaux sociaux qu’il va en parler. On suit ainsi Clément, un ado de 14 ans, décrété « boloss » par les populaires du collège et qui décide de créer, pour se venger, deux faux profils Facebook. La situation va rapidement lui échapper…Loin d’être moralisateur, Je suis boloss mais je me soigne est un court roman très crédible et réaliste qui pointe avec justesse la détresse de Clément et son usage déraisonnable des réseaux sociaux. Un bon roman pour parler des bons et mauvais usages des réseaux sociaux !