Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Flammarion : Tribal (2005)
140 pages
Note :
Léa vient de perdre sa mère dans un accident de voiture et découvre un père jusqu’ici inconnu.
Léo écrit à Léa pour qu’elle n’oublie pas qu’il y a des gens qui pensent à elle. Au fur et à mesure, une relation étroite se tisse entre les deux adolescents : amitié ou amour, la frontière est mince.
Le jour où Léa fugue, Léo part en voiture à sa recherche mais est aussi victime d’un accident de voiture qui le cloue dans une chambre d’hôpital pour plusieurs semaines. Alors Léa commence à écrire à Léo.
Les romans épistolaires sont rares en littérature de nos jours malgré un timide regain. C’est encore plus vraie en littérature jeunesse aussi Je t’attends de Thierry Lefèvre et Françoise Grard, mérite d’être signalé. D’abord parce que la forme est originale, mais surtout parce que l’histoire est très fine et belle.
Dans Je t’attends, les deux auteurs traitent avec délicatesse les sujets de la mort, de l’amour, des relations familiales et la construction de soi à l’adolescence.
Je t’attends c’est la rencontre de deux adolescents qui partagent presque le même nom et qui ont tous les deux du mal à évoluer dans la vie qui les entourent, démontrant que les apparences sont parfois trompeuses. Un lien fort se tisse au fil des pages, dans lequel se retrouve inclut le lecteur.
J’ai été touché par ce roman épistolaire : Thierry Lefèvre et Françoise Grard véhiculent beaucoup de sentiments et notamment dans les passages clés du roman, à savoir le début, le milieu lors de l’accident de Léo et surtout la fin.Cette fin est pleine d’espoir, de promesse et nous laisse sur une émotion forte.
On remarquera quelques invraisemblances au cours de Je t’attends, (sans vouloir ici révéler les temps importants du roman, je vous laisse juger) mais cela ne nuit pas au livre.
A souligner également, l’originalité de l’écriture car dans une postface, Thierry Lefèvre et Françoise Grard, les deux auteurs, affirment avoir réellement partagé cette correspondance, s’attribuant un personnage et faisant évoluer au fur et à mesure l’histoire, sans plan précis (du moins au départ car le roman à tout de même une structure).