Age : 15 ans et +
Éditeur : La Martinière jeunesse (2013)
510 pages
Note :
Dans un futur proche, aux Etats-Unis, les enfants qui résistent à une terrible épidémie ne touchant que les ados, développent des pouvoirs psi. Très vite les autorités s’inquiètent et décident d’enfermer ces enfants dans des camps où l’usage de leurs pouvoirs est banni.
Ruby est une de ces enfants et après six années passées dans un camp, elle parvient à s’échapper. Elle rejoint alors un autre groupe d’ados en quête d’un endroit où ils pourraient maîtriser leurs pouvoirs psi sans crainte…
Pour imaginer sa trilogie dystopique Les Insoumis, Alexandra Bracken, jeune auteur américaine pour la première fois publiée en France, emmène son lecteur dans une Amérique du Nord au bord de multiples crises. Ainsi survint une étrange épidémie qui ne touche que les enfants et ados de 8 à 13 ans. Si cette épidémie en épargne certains, elle les dote aussi de pouvoirs surnaturels effrayants… Dés lors c’est l’effet domino et d’autres crises apparaissent : crise démographique (les enfants meurent beaucoup trop), crise de la société (les adultes ne savent pas comment réagir), crise économique (le pays sombre dans le chaos et est rejeté par tous les autres), crise gouvernementale (le président s’octroie les pleins pouvoirs)… et j’en oublie. Bref on comprend très vite que les Etats-Unis de ce futur n’ont plus rien d’attrayant et Alexandra Braken a su donner un fond bien ficelé à son histoire. J’ai ainsi trouvé le tout crédible même si j’espère qu’une telle histoire ne nous arrivera pas !
Par ailleurs, Les Insoumis c’est avant tout l’histoire de Ruby, une adolescente qui a survécu à l’épidémie et est capable de s’infiltrer dans les pensées des autres par un simple contact. Elle peut même leur effacer la mémoire ! Si Ruby est terrifiée, elle a aussi compris qu’elle ne devait pas montrer aux soldats du camp, les FSP, qu’elle n’est pas Verte, mais Orange… Car être Orange, c’est être menacé de mort…. En effet, lorsque le gouvernement a décidé de s’occuper des enfants développants des pouvoirs psi et de les envoyer dans des camps, il a aussi décidé de les classer par couleurs selon leurs pouvoirs et leur puissance : il y a donc les Bleus (les moins dangereux), les Verts, les Jaunes, les Oranges et les Rouges (les plus menaçants). Sauf que rapidement on ne sait pas ce que deviennent les Jaunes, Oranges et Rouges…
Ruby reste enfermée plus de 6 ans dans un camp avant de parvenir à s’échapper…sa fuite va la mener vers trois autres adolescents : Liam, Chubs et Zu. Ensemble ils vont partir à la recherche de l’Insaisissable et d’East River qui leur permettront de vivre en sécurité…Mais avant d’y parvenir ils vont vivre une série d’épreuves…
Par rapport à Ruby j’ai encore du mal à me faire une idée sur le personnage. Je n’ai pas été très convaincue par sa personnalité que j’ai trouvé assez peu étoffée même si nous sommes en permanence plongée dans ses pensées ! Au final j’ai trouvé que des personnages comme Liam ou l’Insaisissable étaient plus travaillés même si globalement question personnalité on ne peut pas dire qu’Alexandra Bracken ait misé sur ça, un « problème » malheureusement récurrent dans ce genre…
Néanmoins, j’ai trouvé ce premier tome de Les Insoumis bien ficelé et très riche. Avec ces plus de 500 pages, le roman permet au lecteur de bien comprendre l’univers dans lequel se situe l’histoire et de s’attacher aux différents personnages. Globalement on ne s’ennuie pas dans Les Insoumis même si au bout de quelques chapitres, j’avais l’impression qu’il y avait des longueurs. J’ai donc lu ce roman plus par petits bouts que d’une traite même s’il m’a le plus souvent captivée voire, à certains moments, tenu en haleine. L’idée des pouvoirs psi et de la menace que le gouvernement voit en ces ados m’a beaucoup rappelée X-men, après la comparaison s’arrête là et Alexandra Bracken propose un roman dystopique à la hauteur des attentes du lecteur. Les Insoumis n’est sans doute pas la meilleure trilogie dystopique du moment mais elle suscitera chez les amateurs du genre beaucoup d’intérêt. Pour ma part, malgré mes quelques réserves, j’ai lu le premier tome de Les Insoumis sans problème et n’hésiterai pas à lire la suite !