Éditeur : Milan jeunesse (2018)
410 pages
Note :
Lani vit dans un monde ultra-connecté, où la violence a disparu. Toutes les nuits elle s’échappe dans des rêves qui lui permettent de développer ses capacités. Bientôt, elle vivra la Répartition et elle aimerait notamment devenir Constructrice de rêves. Mais la veille de celle-ci, Lani et deux de ses amis sont enlevés. Pour l’adolescente, la découverte de l’existence de factions rebelles tout comme leur mode de vie hors-réseau est un choc. Mais par dessus tout, dans quel but a-t-elle été kidnappée ?
Les dystopies, avant j’étais fan. Mais à force d’en lire, je les commence aujourd’hui avec beaucoup plus d’appréhension, voire je ne les lis pas lorsque je sens que l’on va retomber sur du très classique. Pour In Real Life, j’étais un poil hésitante à me lancer mais ce qui a fait pencher la balance, c’est l’idée toute bête des rêves éveillées et de ce monde ultra-connecté au Système. J’ai donc commencé à lire le livre et ce qui m’a plu dans ce début, c’est les convictions que Lani a pour le Système pendant presque tout ce premier tome.
En règle générale, dans les dystopies, le personnage principal se met très vite à douter lorsqu’il fait la connaissance de rebelles, or dans In Real Life, c’est plutôt l’inverse. En effet, Lani est persuadée des bienfaits du Système, du calme, de la sécurité et de la paix qu’il offre au monde. De plus, ce n’est pas l’animosité dont fait preuve une grande majorité des rebelles envers elle et ses amis qui atténuera son avis ! Il faudra donc tout le roman pour que Lani commence à remettre sa vision en question, en découvrant notamment la liberté que lui permet sa vie hors réseau.
Mais soyons honnête, In Real Life reste tout de même très classique dans sa construction et on retrouve tous les topoï du genre : une organisation millimétré de la société, en apparence bénéfique à ses habitants, une bande de rebelles prête à tout pour faire tomber ce système et un personnage principal qui passe de l’autre côté de la barrière et jouera un rôle majeur dans cette révolte.
J’ai surtout aimé cette idée des rêves éveillés, que l’on peut s’amuser à construire et dans lequel on peut aussi affronter d’autres créateurs. J’ai aussi aimé le personnage de Lani, qui sait voir les choses de façon mesurée et comprend vite que rien, ni personne n’est en définitive tout blanc ou tout noir. J’ai apprécié notamment sa curiosité.
Au final, ce premier tome d’In Real Life a su susciter mon intérêt. Je n’ai pas toujours été captivée car il y a quelques longueurs et que les ressorts dramatiques sont très (trop) bien connus ( on a évidemment aussi le droit à une histoire d’amour, même si on échappe au triangle amoureux ! ) mais c’est aussi une lecture intéressante puisqu’elle questionne sur des sujets actuels, à commencer par le contrôle des gouvernements sur une population et le pouvoir des nouvelles technologies sur nos capacités à juger et prendre des décisions…
En quelques mots :
Encore une dystopie ! A force, je fuis un peu. Mais In Real Life a su susciter ma curiosité et mon intérêt avec cette idée de rêves éveillés, constructibles et de monde ultra-connecté. J’ai eu plaisir à lire ce premier tome même si on y retrouve tous les topoï des dystopies ( société en apparence bénéfique à ses habitants, rebelles prêts à faire tomber le système, personnage principal qui passe de l’autre côté de la barrière et joue un rôle majeur dans la révolte en construction).
J’ai notamment apprécié le fait que Lani n’est pas convaincue d’emblée par le discours des rebelles et qu’il faille attendre la fin pour qu’elle sente que le monde d’où elle vient n’est pas tout blanc. Il y a quelques longueurs cependant.
Enfin, In Real life questionne sur des sujets actuels, à commencer par le contrôle des gouvernements sur une population et le pouvoir des nouvelles technologies sur nos capacités à juger et prendre des décisions…