Age : 12-15 ans
Éditeur : Oskar éditeur ( 2019)
220 pages
Note :
Des vacances sur une île bretonne en août 2016 avec un groupe de jeunes défavorisés de la banlieue vont bouleverser les vies de deux adolescents. Des années plus tard, en 2033, Yasmine, 17 ans, espère découvrir la vérité sur sa naissance grâce à Ishak Mansouri, un survivant de cet été tragique…
Le roman se divise en trois parties avec les témoignages de Marie, Ishak et Yassmine. Les deux premières personnages racontent les événements de 2016 sur cette île, tandis que Yassmine raconte son histoire en 2033, alors qu’elle est en quête de réponses à ses questions sur sa naissance et interroge son grand-père. Le roman retrace ces vacances sur une île bretonne, au sein d’une colonie d’ados comme il en existe des milliers, ce temps propice aux amours et amitiés adulescentes, qui bascule dans le drame, l’innommable lorsqu’un jeune extrémiste catholique décide de commettre un massacre.
Christophe Léon, habitué des sujets de société traite donc avec L’île de radicalisation et d’extrémisme dans un monde qui voit aujourd’hui s’opposer les fanatiques religieux, prêts à tout pour défendre leurs idées et leur conception de l’avenir. Il raconte un massacre tragique qui va bouleverser les personnes présentent au moment du drame ce 5 août 2016 là, mais qui aura aussi un impact des années plus tard à travers l’histoire de Yassmine. L’Île est aussi un roman qui parlera de l’amour à l’adolescence, du deuil et de la tolérance.
L’Île est un roman intéressant par le message et la réflexion qu’il porte. J’ai cependant eu du mal à accrocher avec le style de l’auteur. L’usage des temps du passé pour raconter les événements de 2016, je le conçois mais pour moi cela a aussi tendance à alourdir la narration et clairement j’ai trouvé que cela manquait parfois de rythme. C’est particulièrement prégnant avec le témoignage de Marie car ça créé une sorte de distance avec le récit de son histoire d’amour et celui du du drame, sa violence. C’est un peu dommage car pour moi un texte écrit au présent aurait permis de davantage toucher et impliquer le lecteur.