Age : 15 ans et +
Éditeur : De la Martinière jeunesse (2011)
290 pages
Note :
Tom Harvey reçoit un Iphone sur la tête peu avant de se rendre chez son amie Lucy. Il se réveille deux semaines plus tard à l’hôpital et découvre qu’il a de nouveaux pouvoirs. En effet, quelques bouts de l’Iphone sont restés implantés dans son cerveau et il peut dorénavant surfer sur le web, intercepter les conversations internet et téléphoniques, être protégé par une ipeau…Lorsqu’il apprend que Lucy a été attaquée par le gang des Crows, il décide de venger la jeune fille, en recourant à ses ipouvoirs, et devient iBoy.
Kévin Brooks est un auteur que j’apprécie énormément depuis que je l’ai découverte avec son roman Being en 2008, puis plus tard avec Un été à tuer. A chaque fois que je reçois un de ses romans, j’abandonne toutes mes autres lectures pour découvrir quelle idée Kévin Brooks a eu cette fois. Avec iBoy, je n’ai évidemment pas été déçue.
iBoy reprend un peu la thématique de Being puisque Tom Harvey, tout comme Robert Smith, se retrouve avec des éléments issus d’une machine dans son corps. Cependant iBoy est un roman tout à fait singulier, à l’histoire originale et ingénieuse, qui donne vie à un nouveau super-héros.
L’histoire de Tom Harvey est sensationnelle, inconcevable et pourtant tentante et ultra-réaliste. Surtout, elle s’appuie sur notre réalité contemporaine en mettant en scène un objet devenu quotidien : l’Iphone, dont les capacités, si elles étaient intégrées à l’homme, seraient en effet époustouflantes et inquiétantes.
Entre le roman fantastique et le thriller, iBoy de Kévin Brooks c’est aussi l’histoire d’une vengeance au nom d’une justice que Tom Harvey juge être la bonne même si tous les actes qu’il commet ne sont pas très « catholiques ». L’histoire, au delà des ipouvoirs auxquels a recours Tom, tient la route, est même captivante.
iBoy est vraiment un livre ingénieux et surprenant, qui nous tient en haleine du début à la fin. Le lecteur découvre en même temps que Tom ses pouvoirs et l’intrigue se tisse autour d’eux. Grâce à ces ipouvoirs, Tom s’affirme derrière le masque d’iBoy qu’il n’assumera qu’à la fin.
iBoy est donc une nouvelle belle réussite littéraire pour Kévin Brooks dont le style est toujours aussi fluide, travaillé et efficace, accrochant tout de suite le lecteur et l’emportant dans l’univers qu’il met en scène, le temps d’une lecture.
« La lente éclosion des sentiments entre Tom et Lucy dans un contexte violent et inhospitalier, l’intrusion du fantastique dans un monde ultra-contemporain, font d’iBoy un concept original et un cocktail détonnant. » commentaire de l’éditeur.