Age : 15 ans et +
Éditeur : MSK (2013)
340 pages
Note :
Jazz Dent est le fils d’un redoutable tueur en série. Sa plus grande crainte est de ressembler à son père. Le jour où de nouveaux meurtres sont perpétrés dans la petite ville où Jazz vit avec sa grand-mère, l’adolescent constitue le coupable idéal. Pour Jazz il importe alors de découvrir qui est le vrai tueur et il aide la police à traquer le coupable. Mais est-ce si facile quand on a reçu le goût du sang en héritage ?
I hunt killers est le premier tome d’une trilogie ayant pour héros Jazz Dent. Agé de 17 ans, le garçon est le fils d’un redoutable tueur en série, William Cornelius Dent (dit Billy Dent) qui a tué 124 personnes avant d’être fait prisonnier, quatre ans auparavant. Depuis Jazz vit avec sa grand-mère, un peu folle, dans la maison familiale. Il tâche de passer inaperçu mais un meurtre suivi bientôt d’autres, et copiant les premières victimes de Billy Dent, va vite le rattraper.
Dans I hunt killers, Barry Lyga a énormément travaillé sur la psychologie de Jazz Dent en parallèle de l’histoire policière qu’il raconte. Barry Lyga essaye vraiment de montrer au lecteur que Jazz est obsédé par le passé de son père et les souvenirs cauchemardesques qu’il a de sa relation avec lui. Il est aussi très préoccupé par toutes les similitudes qu’il a avec son père et une large partie du roman consiste à cerner la complexité psychologique de l’adolescent. C’est aussi ça qui nous le rend très attachant. Tout au long de I hunt killers, on a donc beaucoup de passages sur ce qu’il ressent, sur ses souvenirs, ses cauchemars, ses craintes… c’est assez redondant mais ce sont pour lui des questions existentielles et finalement même si ça peut donner le sentiment qu’on tire en longueur, qu’on en rajoute, moi, ça m’a paru logique et normal. Qui ne serait aussi marqué et obnubilé que Jazz avec un tel passé ?
J’ai aussi apprécié dans I hunt killers, la manière dont Barry Lyga, à travers les souvenirs de Jazz et cette rencontre inoubliable entre le père et le fils, à la prison, nous présente ce père sadique. Un homme bluffant qui incarne le sociopathe parfait et terrifiant comme il en existe fort heureusement peu.
Tout au long de I hunt killers, le suspens est maintenu autour de la série de meurtres et l’enquête de Jazz. Ce dernier est épaulé par ses amis Howie et Connie ainsi que par le shérif G. Williams. L’enquête nous tient en haleine tout au long de son avancée. L’histoire tient la route avec un tueur particulièrement retord.
Quoi qu’il en soit, I hunt killers réunit de nombreux atouts et est un très bon polar. J’ai déjà très envie de retrouver Jazz Dent pour la suite, qui j’espère continuera de nous en apprendre plus sur lui, son père mais aussi sa mère…