Age : 15 ans et +
Éditeur : Pocket jeunesse (2009)
400 pages
Note :
Dans un futur plus ou moins lointain, les Etats-Unis sont divisés en 12 districts. Tous les ans est organisé de manière forcée les Hunger Games. Jeu de télé-réalité que tout le monde doit suivre, il s’agit de la plus grosse mise en scène de la barbarie humaine. En effet, 24 filles et garçons, entre 12 et 18 ans, appartenant à chacun des districts, s’entretuent pendant plusieurs jours voire semaines jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un, le vainqueur, sous les yeux des spectateurs. Épreuve redoutée ou rêvée, les Hunger Games deviennent une cruelle réalité le jour où Katniss décide de prendre la place de sa petite sœur Prim et de rentrer dans l’arène…Pour tous les autres elle devient un ennemi à abattre, où la vie est une lutte de tous les jours et où l’amitié et la pitié n’ont que peu de place.
Lorsque nous nous retrouvons avec l’ouvrage entre les mains, que nous lisons le résumé, nous ne pouvons nous empêcher de frissonner à l’annonce de ce qui va bientôt se dérouler. Nous suivons les aventures de Katniss au moment où les Hunger Games vont commencer. C’est après avoir fait la connaissance de chaque personnage qui compose sa famille, notamment de sa petite soeur Prim que le choc de l’annonce se fait entendre.
D’emblée le lecteur a remarqué le tempérament bien trempé de Katniss. C’est une jeune fille courageuse, qui se bat au quotidien pour faire survivre sa petite famille dans un district assez pauvre. Elle est aidée par son ami Gale et s’illustre par la chasse.
Le livre Hunger Games est, en lui même, le premier tome d’une trilogie qui se présente déjà comme remarquable, captivante, violente, très forte émotionnellement et généralissime dans cette branche des romans d’Anticipation.
Le clin d’oeil à Battle Royale n’est pas négligeable mais Suzanne Collins tire son épingle du jeu en sachant se concentrer uniquement sur une héroïne et surtout en ne faisant pas de la violence et du sang un spectacle gratuit. A vrai dire et contrairement à ce que l’on pourrait croire, Hunger Games décrit très peu la tuerie. Il n’y a aucun détail hormis lorsque Katniss elle-même est confrontée à la mort mais cela reste très soft en comparaison de Battle Royale justement.
On voit bien que l’enjeu d’Hunger Games n’est pas là. Ce premier opus place ce qui constituera sans doute le début d’une révolte dans une société opprimée.
La quatrième de couverture citait Stephen King et Stéphanie Meyer, très enthousiastes sur ce roman et je ne peux que les rejoindre sur ce point : le livre est époustouflant, et il est vraiment difficile de ne pas le lire d’une traite. Tout nous touche dans cette aventure barbare où l’humanisme tente désespéramment de s’imposer par l’amitié, même si l’issue est fatale. Le tome suivant, dont nous avons un avant-gout à la fin d’Hunger Games semble tout aussi passionnant et fort : vivement sa sortie !