Age : 15 ans et +
Éditeur : Milan et demi (2015)
240 pages
Note :
Amy travaille au sein d’un grand magasin Orsk. Depuis quelques temps, il s’y passe des phénomènes étranges la nuit. Son chef Basile décide de réunir un soir une équipe pour découvrir qui vandalise l’Orsk. Ce qu’Amy et ses compagnons de la nuit vont découvrir dépassent toutes les limites de l’entendement et va les amener à vivre une nuit cauchemardesque…
Ce qui m’a attirée vers ce roman c’est d’abord sa présentation très originale qui change totalement des livres qu’on a l’habitude de trouver dans les rayons des librairies. En effet, Horrorstör de Grady Hendrix se présente volontairement comme un catalogue publicitaire comme on en trouve souvent dans les grandes chaînes de magasins. Ainsi avec sa couverture qui affiche les prix des objets et ses débuts de chapitres qui vantent les mérites de produits vendus par Orsk, on a d’abord l’impression d’avoir en main le dernier catalogue Ikéa. Ce choix est totalement volontaire de la part de Grady Hendrix, qui, avec Hororstör propose un roman parodique de la philosophie du groupe Ikéa.
Horrorstör nous entraîne donc au coeur de la vie d’un magasin du nom d’Orsk qui, comme Ikéa, vend de tout pour équiper et décorer sa maison. Expo interminable qui contraint les visiteurs à visiter chaque partie du magasin, Marché où l’on se sert librement, service de restauration, garderie pour enfants, défense d’un immobilier pas cher et pratique, vendeur prêt à tout vendre… pour tous ceux qui sont un jour allés à Ikéa, le concept ne vous étonnera pas et Grady Hendrix porte sur lui un regard ironique et piquant, qui fait mouche auprès du lecteur.
Mais au-delà de la parodie d’un magasin Ikéa, Horrorstör est aussi un roman d’horreur. En effet, depuis plusieurs semaines des événements étranges se produisent au sein de l’Orsk dans lequel Amy, l’héroïne, travaille. Réquisitionnée une nuit par son patron, avec plusieurs collègues, elle va petit à petit voir ce magasin devenu familier se transformer en un monstre prêt à tous les tuer… Ombres, bruits, extinction des lumières, écritures inquiétantes, fantômes, objets de torture, vont progressivement apparaître au fil de la nuit et faire basculer la petit nuit tranquille en nuit d’horreur.
L’histoire d’Horrorstör n’aura rien de très originale pour ceux qui ont déjà eu l’occasion de lire ce genre de romans ou voir des films d’horreur, mais la forme pour mettre en scène cette histoire ainsi que le lieu et les références à Ikéa, apporteront un peu de singularité à Horrorstör. La lecture se révèle prenante et le choix de centrer l’action au sein d’un seul et unique magasin, renforce la tension dramatique. Le huis-clos devient très vite glaçant. Une chose est sûre, après avoir lu Horrostör, vous ne verrez plus jamais les magasins de type Ikéa de la même manière !
En quelques mots :
Horrorstör se présente comme un catalogue Ikéa et c’est sans doute cette singularité qui fait qu’on plongera dans ce roman d’horreur avec intérêt. L’histoire se déroule au sein d’un magasin du nom d’Orsk, en tout point semblable à Ikéa également. Depuis quelques temps des phénomènes étranges s’y passent et Amy et quatre de ses collègues vont y passer une nuit pour comprendre. Une nuit de cauchemar. La tension monte crescendo tout comme l’horreur dans Horrorstör. Le magasin se réveille au fil de la nuit dans son apparence la plus sombre et menaçante. Le lecteur est fasciné parce qu’il arrive très bien à s’identifier au lieu et aux personnages, et à imaginer le calvaire de ces derniers. L’histoire en elle-même n’a rien de très originale mais le huis-clos est glaçant et la forme du livre singulière. Un roman qui ne nous fera plus jamais voir les magasins de type Ikéa de la même manière, et porte sur ceux-ci un regard parodique efficace.