Homère in the city de Cécile Alix

Age :  15 ans et +
Éditeur :  Casterman ( 2022 )
340 pages

Note : 4 out of 5 stars

Sol a une passion secrète depuis l’enfance : les chevaux. Quatre soirs par semaine, il quitte l’EHPAD où il est apprenti et tourne le dos aux tours de sa cité pour aller espionner des cours d’équitation qu’il ne peut pas se payer. Perché dans un arbre à l’orée de cet autre monde, il s’imagine cavalier, franchissant tous les obstacles de sa vie.
Mais un jour la routine de Sol est bouleversée par une rencontre, Melissa, et un accident, celui de son meilleur pote Tatepa. Deux événements qui vont tout changer et mener Sol vers Homère, le cheval de ses rêves.

C’est en voyant la vidéo de Gamart Camara, jeune homme passionné d’équitation qui s’est promené à cheval dans les rues de Montreuil, que Cécile Alix a eu l’idée d’écrire son roman Homère in the city. Dans son histoire, le héros s’appelle Sol . Garçon renfermé sur lui même, il est surtout proche d’Aurélien, dit Tatepa, avec qui il entretient une amitié forte. Après une scolarité chaotique, il s’est lancé dans un CAP Agent d’entretien et travaille en alternance dans un EHPAD. La vie de Sol est difficile, marqué par un drame familial qui l’a plongé dans la solitude. Son travail l’ennui. Pour s’évader de son quotidien, il lui reste le rêve d’avoir son propre cheval mais le garçon n’en a pas les moyens jusqu’à ce qu’un nouveau drame, qui touche Tatepa, vienne contre tout attente, lui offrir cette opportunité

Avec une plume sensible et beaucoup de tendresse, Cécile Alix raconte comment Sol reprend goût à la vie, s’ouvre aux autres et découvre l’amour grâce à la concrétisation de son rêve d’enfant : avoir un cheval. Il s’appelle Homère et chamboule dés les premiers instants la vie du garçon de 17 ans. On assiste de façon touchante à la métamorphose du jeune homme. J’ai été souvent émue par les relations qui se créent dans Homère in the city : avec Homère bien sûr mais également avec Melvin, son père qui avance avec pincette en voyant Sol s’épanouir grâce à Homère. Il y a aussi Mélissa, une jeune fille pétillante dont Sol va tomber amoureux, ainsi que tous les petits vieux de l’EHPAD dans lequel il travaille et qui vont faire changer Sol de regard sur son travail. Enfin, bien sûr, il y a Tatepa, le meilleur ami de Sol. Tout deux échanges des lettres très belles et fortes ( même si c’est un peu incohérent avec le niveau scolaire supposé de ces derniers mais qu’importe, c’est émouvant…).

Homère in the city offre une galerie de personnages sincères et réalistes, qui nous touchent chacun par leur histoire. Empreint d’espoir et d’optimisme, le roman invite le lecteur à croire en ses rêves et à voir surtout comment leur concrétisation peut tout bouleverser. La manière dont Sol s’ouvre est très bien mise en scène et surtout belle à suivre. J’ai aussi aimé la façon dont Sol va finalement s’attacher aux « petits vieux » de son EHPAD. Cécile Alix valorise le travail de l’ombre qu’il réalise avec ses collègues. Au final Homère in the city n’est pas seulement un roman sur la passion d’un jeune homme pour le cheval, il aborde aussi beaucoup d’autres thèmes, très actuels.

 

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