Le Grand voyage d’Erik L’Homme

Age :  9 – 12 ans
Éditeur : Gallimard jeunesse
200 pages

Note : 4 out of 5 stars

Une légende bretonne raconte qu’à la période d’Halloween le monde des vivants rencontre celui des morts, gardé par le terrible Ankou. Victor, 12 ans, est prêt à tout risquer pour retrouver sa mère disparue. Il entraîne ses amis Fanch et Léonie dans un grand voyage dont personne n’est encore jamais revenu…

A 11 ans, Victor est orphelin et s’il trouve auprès de son grand-père une présence réconfortante et peut compter sur ses amis Fanch et Léonie, sa mère lui manque énormément. Lorsqu’en cours de français il découvre la légende de l’Ankou, qui récolte les âmes de défunts, Victor décide de s’aventurer avec ses amis au pays des morts pour retrouver sa mère.

Erik L’Homme est une plume connue de la littérature jeunesse française. Lorsque j’étais adolescente j’avais personnellement adoré Le Livre des étoiles, Phaenomen, Le Maître des brisants et A comme association. Le Grand voyage m’a interpellée parce qu’il met en scène une légende bretonne bien connue ( et la Bretagne est ma région natale 😉 ), parce qu’il traite de la question du deuil sous un angle original ( et capable d’intéresser des jeunes, sans les rebuter) et parce que j’étais justement à la recherche d’un court roman fantastique pour mes 6ème-5ème. 

J’ai lu très rapidement Le Grand voyage et je pense qu’il saura trouver son public auprès de mes « petits » lecteurs. En effet, l’histoire, les personnages, le décor, les enjeux du récit prennent rapidement place de sorte qu’on parvient sans peine à entrer dans l’histoire. De plus, la bonne camaraderie entre Léonie, Fanch et Victor rend le trio très attachant et on a envie de les suivre dans cette aventure.

L’écriture d’Erik L’Homme, comme dans mon souvenir, est très accessible et efficace. Les péripéties s’enchaînent et chaque chapitre, très court, se termine sur un petit suspense afin d’encourager la lecture du suivant.

Par ailleurs, sans nul doute, l’ambiance voyage dans le « monde des morts » séduira les jeunes, souvent amateurs de récits horrifiques.

Il reste que le récit est très linéaire et  les « gros » lecteurs risquent de le trouver un peu simple dans son développement ( bien sûr, en 200 pages, il faut faire des choix). Personnellement j’aurais quand même aimé que le personnage de l’Ankou soit davantage exploité et que le parcours du trio dans le pays des morts soit moins guidé par une « recherche providentielle » issue d’Internet. A contrario certaines scènes dans l’enceinte du collège m’ont paru inutiles ( et arrêtons avec le prof-doc qui a le temps de lire et autorise à manger des bonbons…) et superflues par rapport aux enjeux de l’histoire principale.

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