Age : 9 – 12 ans
Éditeur : Jungle ( 2022 )
80 pages
Note :
Quand Leah apprend qu’elle va avoir un grand-père, c’est la consternation. Elle avait donc un grand-père qu’elle ne connaissait pas. Et il arrive bientôt pour s’installer chez eux. C’est ainsi qu’Alex va débarquer à Paris, avec son mauvais caractère et ses secrets. Mais s’il croit que sa petite-fille va se laisser faire, il se trompe lourdement.
Pour Alex et Leahlé, il va donc falloir s’apprivoiser. Sinon, ce sera la guerre.
Le titre Un grand-père tombé du ciel ne vous sera peut-être pas inconnu. En effet, cette bande-dessinée est l’adaptation d’un roman du même nom, best-seller de la littérature jeunesse de la fin des années 90, signé Yaël Hassan. Le style des illustrations vous dira lui aussi quelque chose puisque c’est Marc Lizano, à qui l’ont doit déjà la BD L’Enfant caché qui a réalisé cette jolie adaptation.
J’ai lu Un Grand-père tombé du ciel quand il est sorti mais évidemment j’avais depuis complètement oublié l’histoire. Ce fut donc une nouvelle découverte qui m’a ravie. J’ai beaucoup aimé redécouvrir l’histoire de Léah qui apprend, du jour au lendemain, qu’elle a un grand-père. Alors que la jeune fille idéalise un peu cette arrivée inopinée, elle va rapidement déchanter en découvrant le vieil homme bougon, peu souriant et froid qui se présente à elle. Mais Léah et son grand-père ont tous les deux du caractère et peu à peu on va voir comment leur relation va évoluer et leurs sentiments se transformer l’un envers l’autre à mesure qu’ils se côtoient. Dans le même temps Léah va découvrir l’histoire tragique de son grand-père, liée à l’holocauste.
Le texte est fin. Il évoque les heures sombres de l’histoire de France mais avec pudeur, délicatesse et sans forcer le trait dramatique de la situation. C’est subtil et finement amené à travers la relation que Léah va peu à peu nouer avec son grand-père. L’ensemble dégage beaucoup de tendresse : Léah et son grand-père finissant par être un duo touchant.
Les illustrations de Marc Lizano, très reconnaissables, sont parfaites pour adapter ce roman jeunesse (même si personnellement je ne suis pas forcément fan de ce style). Le jeu sur la disproportion des visages est propice à partager les émotions des personnages et cela colle très bien avec le récit.