Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Flammarion jeunesse (2016)
150 pages
Note :
Inexorablement l’eau monte sur la petite île polynésienne d’Ipa et Nani. La petite-fille doit partir avec ses parents et quitter son île et ses grands-parents pour espérer trouver refuge sur le continent…Mais comment sera t-elle accueillie par le continent ?
Frères d’exil est une très belle histoire dans laquelle le style poétique de Kochka nous fait partager toute la tristesse et l’espoir qui traversent ses personnages. Nani, une petite fille de l’île, est l’héroïne. On la découvre d’abord par les touchantes lettres que lui adresse son grand-père, handicapé et qui restera sur l’île jusqu’à ce qu’elle sombre, tandis que Nani doit partir.
Kochka a volontairement fait le choix de ne pas nommer son île, de la tirer de son imagination, pour que le message porté par Frères d’exil soit plus universel et nous touche tous. Nous suivons les étapes du voyage de Nani et sa famille, de la préparation du départ à leur installation définitive, ailleurs. Ce que l’auteur met en scène rappel des thèmes très proches de notre actualité : la crise climatique et les réfugiés. Une manière détourner de sensibiliser les plus jeunes à ces deux sujets.
Frères d’exil est un récit poignant et émouvant. Kochka fait passer à travers son récit un très beau message d’espoir et de tolérance envers ceux que l’on trouve différent et qu’on a tendance à trop rapidement repousser. Le propos reste très positif car malgré les épreuves, Nani et sa famille s’en sortent plutôt bien, ce qui n’est pas forcément le cas de tous les migrants.
Accompagné par les illustrations de Tom Haugomat, le roman en bleu en blanc de Kochka est d’autant plus magnifique. Une très belle lecture !
En quelques mots :
Un court roman à la portée universelle à travers l’histoire de Nani et sa famille, obligés de fuir leur île car celle-ci coule. On suit les différentes étapes de leur voyage, porté par un message positif et de tolérance. Une manière de sensibiliser les plus jeunes à la crise climatique et au sort des réfugiés. L’écriture de Kochka dans Frères d’exil est poignante et pleine de poésie, laissant transparaître tout à la fois tristesse et espoir. Les illustrations de Tom Haugomat accompagnent magnifiquement le texte.