Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Plusieurs éditeurs possibles (1671)
Note :
Deux fils, Octave et Léandre se sont mariés à l’insu de leurs pères, Géronte et Argante. Mais ceux-ci reviennent plus tôt que prévu de leur voyage et les deux fils ne savent pas que faire. C’est alors que le valet Scapin intervient et à l’aide de Silvestre, met en place toute une série de stratagèmes pour aider les deux maîtres…
Les Fourberies de Scapin est l’une des dernières pièces de théâtre comique de Molière. Elle fut jouée pour la première fois en 1671, deux ans avant la mort de Molière. Cette pièce se divise en seulement trois actes de 6, 8 et 13 scènes chacun (la division en trois actes pour les comédies était fréquente au XVIIème). Alors qu’aujourd’hui Les Fourberies de Scapin est lu et étudié par de nombreux élèves au collège ou au lycée, la pièce ne reçue pas un accueil très chaleureux du public et des auteurs contemporains de Molière. Inspiré par la comédie italienne, comme de nombreuses comédies de Molière, Les Fourberies de Scapin, présente, selon certains, des personnages très stéréotypés, qui rappellent les caractères de la Commedia dell’ Arte. Ceci n’est pas faux puisque d’un côté nous avons les fils amoureux mais sans beaucoup de courage devant leurs pères, de l’autre nous avons Scapin, valet rusé qui aime se moquer de ses maîtres.
Les Fourberies de Scapin c’est une pièce très simple tant au niveau de l’intrigue, assez commune mais menée avec brio, qui nous emporte dans les facéties de Scapin, qu’au niveau du style. Molière, contrairement à la plupart de ses comédies-ballets en cinq actes, n’a pas recours aux alexandrins mais utilise la prose. Le style est plus fluide, plus moderne aussi à nos yeux.
Le moment que l’on passe à lire Les Fourberies de Scapin est agréable et drôle. La pièce enchaîne les interventions de Scapin et celui-ci conte toute une série d’aventures plus rocambolesques, invraisemblables et surprenantes les unes que les autres, mais auxquelles les pères des deux fils croient.
C’est le jeu de Scapin, son art de la parole et sa maîtrise du langage qui font tout le comique de cette pièce. L’un des passages clés, surnommé aussi la scène du sac est l’un des moments le plus amusant des Fouberies de Scapin ou Scapin se moque du père de son maître.
Les Fouberies s’achêve sur une apothéose de heureux hasards qui mettront tout ce petit monde d’accord et laisseront le lecteur, le sourire aux lèvres.