Age : 15 ans et +
Editeur : Presse de la cité ( 2007 )
380 pages
Note :
Adam est un petit garçon de neuf ans autiste plein de vie et passionné par la musique. Lorsqu’il est retrouvé près d’une petite fille poignardée dans le bois de l’école, il se replie davantage sur lui même et se montre dans l’incapacité de raconter ce qu’il s’est passé. Sa mère Cara va tenter de comprendre. Elle sera épaulée par Morgan, un étrange adolescent…Autour d’elle, d’autres personnes s’interrogent sur ce crime.
L’histoire est racontée à plusieurs voix mais toujours à la troisième personne. Il y a d’abord Cara, puis Morgan, June, Chris et parfois Adam.
A la fois roman policier et roman de vie, le récit est très dense. Cammie Mc Govern ne fait pas dans la simplicité, ni dans le roman policier de gare. Son histoire est travaillée tout comme ces personnages.
Des personnages qui ont tous une particularité mentale ou physique et en souffre : Morgan est seul, Adam autiste, Kevin est handicapé mental-moteur et Chris à de nombreuses phobies même si dans Au fond des yeux il sera dit que ce n’est pas grave et qu’avec beaucoup d’amour, de courage et de volonté on peut les minimiser…
Car pour Cammie McGovern ce qui dans notre monde est considéré comme une tare prouve avec Au fond des yeux que ce sont des gens comme tout le monde. Qui ont peut-être même plus de force que les autres et c’est avec eux que le lecteur résoudra le mystère.
Un mystère qui sans cesse rebondit et l’histoire ne se repose donc pas sur ses lauriers. D’ailleurs on ne trouvera le nom du criminel que dans les trente dernières pages…
Ce qui est un peu dommage avec Au fond des yeux c’est qu’on n’aura jamais le mobile du crime sans doute parce qu’au final il n’y en avait pas vraiment et parce que derrière ce livre, se cache en fait une bonne leçon de respect de l’autre…
Un roman où l’espoir se dégage à chaque page et où les sentiments sont très forts. Une belle réussite !