Age : 9 – 12 ans
Éditeur : Magnard jeunesse (2016)
160 pages
Note :
Dix ans après le drame nucléaire de Tchernobyl, Lana décide de se rendre clandestinement sur la Zone interdite avec sa grand-mère. Elle y découvre des villes complètement à l’abandon, livrées à la nature. Dans ce décor qui pourrait presque être magnifique s’il ne planait pas l’ombre des radiations, Lana croise la route de chevaux qui semblent s’être adaptés à cet univers hostile. Mais leur existence est menacée par des braconniers ! La jeune fille décide de se lancer au secours de ces chevaux…
En 1986, à Tchernobyl, en Ukraine, a eu lieu la première grande catastrophe nucléaire de l’Histoire. Des milliers de personnes sont mortes et les terres ont été polluées pour des centaines d’années. La ville et ses environs sont devenus une zone interdite pour tenir la population à l’écart de la radioactivité des lieux. Trente ans plus tard, le drame de Tchernobyl n’a pas été oublié à travers le monde même si on néglige encore le risque nucléaire. C’est dans ce contexte qu’Aurélie Wellenstein entraîne le lecteur, dix ans après les faits, en 1996, aux côtés d’une héroïne, Lana, et de sa grand-mère, qui ont décidé de retourner clandestinement sur la zone…
La Fille de Tchernobyl est autant une tranche de vie dans l’après-Tchernobyl que l’histoire de la lutte d’une jeune adolescente pour sauver quelques chevaux livrés aux braconniers dans ce décor surréaliste. Aurélie Wellenstein combine avec justesse le récit documentaire et la fiction. On découvre ainsi ce qu’il reste de Tchernobyl, dix ans après l’explosion, mais aussi les mensonges et les tentatives du gouvernement pour minimiser la terrible situation. Lana navigue entre le présent et les souvenirs heureux de son passé aux abords de Tchernobyl pour nous raconter comment s’est déroulée la catastrophe et évoquer la vie dans la région avant le drame.
Aurélie Wellenstein, comme pour Chevaux de foudre, se sert du cheval comme prétexte à une déambulation dans des lieux devenus fantomatiques et également pour proposer aux lecteurs une véritable aventure construite comme une course – poursuite. La rencontre de Lana avec les chevaux de Przewalski et l’histoire de sa lutte pour les sauver des braconniers constituent un fil conducteur prenant.
L’ensemble de La Fille de Tchernobyl est intéressant et permettra à de jeunes lecteurs de découvrir le drame de Tchernobyl au travers un récit juste et touchant qui se charge même d’une pointe de surnaturel inattendue à la fin de l’histoire. A faire circuler !
En quelques mots :
Le drame de Tchernobyl est au cœur de cette histoire juste et touchante dans laquelle une jeune fille décide de sauver de quelques braconniers sanguinaires, une harde de chevaux de Przewalski. Cette lutte constitue le fil conducteur d’une aventure qui entend surtout évoquer la catastrophe nucléaire pour ne pas nous faire oublier ou négliger les risques. Ce retour de Lana dans la Zone interdite fait ressurgir les ombres du passé et le lecteur découvre tout à la fois le nouveau décor de Tchernobyl que la vie de cette ville avant la catastrophe.
La Fille de Tchernobyl est une histoire courte et intéressante qui permettra à de jeunes lecteurs de s’approprier les éléments du drame de Tchernobyl tout en suivant le parcours du jeune adolescente dans les ruines du passé…