Age : 15 ans et +
Éditeur : Casterman (2020)
430 pages
Note :
Hannah, 19 ans, quitte Londres pour l’Islande où elle va suivre un stage dans le journal où son père travaille. Elle rencontre là-bas une jeune fille de son âge, célèbre influenceuse Instagram, Imogen Collins, qui se retrouve accusée du meurtre de Mörður, patron d’une agence de marketing célèbre, en pleine présentation. Malgré son antipathie pour Imogen, Hannah décide de mener l’enquête…
La Fille qui jouait avec le feu est un roman dans l’air du temps. Il combine le suspense d’un bon polar à des thèmes qui parlent aux adolescents d’aujourd’hui : réseaux sociaux, célébrités, féminisme, mouvement #me too.
L’histoire est celle d’une rencontre entre deux caractères bien opposés. D’un côté, il y a Hannah, une apprentie journaliste par défaut après qu’elle a du revenir habiter en Islande chez son père. De l’autre, il y a Imogen, une star d’Instagram. Leur rencontre est un fiasco, jusqu’à ce qu’Imogen se retrouve accusée d’un meurtre et qu’Hannah découvre la véritable Imogen derrière les belles images des réseaux sociaux. A partir de là, Hannah fera tout pour innocenter Imogen.
La Fille qui jouait avec le feu est un roman percutant et passionnant.
J’ai bien aimé les deux héroïnes et leur personnalité singulière. Hannah est une fille déterminée, forte, qui va au bout de ses convictions. Elle nous entraîne dans son enquête, dans sa vision des événements. Imogen, elle, est de prime abord moins attachante, jusqu’à ce qu’on découvre le revers de sa vie sur les réseaux sociaux. Ainsi elle reçoit au quotidien de nombreuses attentions et cadeaux, mais elle s’est aussi laissée dévorer par les marques. En effet, celles-ci se servent de sa notoriété pour faire leur promo.
Le roman de Stif Sigmarsdottir met notamment bien en avant la partie obscure et les faux-semblants des réseaux sociaux à travers le personnage d’Imogen. En effet, la jeune fille va au fil du roman prendre conscience que cette surexposition en ligne lui a fait oublier qui elle était réellement… J’ai trouvé cette description des réseaux sociaux très juste, même si ça n’était pas le premier roman que je lisais sur ce thème ( je pense à C’est pas ma faute de Samantha Bailly et Anne-Fleur Multon).
J’ai bien aimé aussi l’ambiance dans laquelle La Fille qui jouait avec le feu nous plonge. L’Islande était pour moi un décor propice à ce polar noir, frissonnant et cette enquête prenante.