La Fille aux doigts d’or de Benjamin et Julien Guérif

Age :  12 – 15 ans
Éditeur : Syros : Rat noir (2013)
160 pages

Note : 4 out of 5 stars

Depuis la mort de sa mère, Léo vit seul avec son père et ça lui plaît plutôt bien ! Mais leur duo bien rôdé est mis à mal lorsqu’une étudiante de 22 ans, Marianne, séduit le père de Léo. Pour l’adolescent, cette étudiante au physique de star hoolywoodienne devient de plus en plus une menace pour préserver sa vie d’avant. Il décide donc de tout faire pour que son père la quitte et découvre son vrai visage…

Quatrième collaboration pour Benjamin et Julien Guérif avec La Fille aux doigts d’or. Cette fois-ci, ils ont décidé de traiter le sujet de la « belle-mère » qui arrive après un divorce ou une mort dans une famille. Et quelle « belle-mère » pour Léo ! Une jeune étudiante de 22 ans, plus proche de son âge (16 ans) que celui de son père (38 ans). Elle est belle, elle ressemble à une mannequin mais ses intentions sont-elles si louables que ça ? Pour Léo, ça ne fait aucun doute, cette potentielle belle-mère est une menace à l’équilibre familial !
Benjamin et Julien Guérif nous livre cette histoire de La Fille au doigts d’or au travers le regard de Léonard, adolescent sympathique mais qui semble aussi peu enclin à partager son père avec une inconnue…Il échafaude des tas de possibilités sur la vie de Marianne, l’étudiante donc, et se monte peu à peu la tête autour de cette belle-mère, poussé aussi par les informations qu’il glane autour de lui.
J’ai trouvé que dans La Fille aux doigts d’or, ce sujet de la « belle-mère » ou du « beau-père » qui fait irruption dans une famille était abordé avec une grande justesse et les sentiments de Léonard sont très bien retranscrits avec toutes les difficultés qu’un adolescent peu avoir à accepter une inconnue dans sa vie familiale.
Le roman se lit vite et se transforme presque en enquête et roman policier ! la tension monte crescendo entre Marianne et Léo et les auteurs n’hésitent pas à aller dans le sens de Léonard pour guider le lecteur. La grande question de ce roman c’est donc de savoir si Marianne est vraiment amoureuse du père de Léonard ou s’il s’agit juste d’une profiteuse ? Quoi qu’il en soit, Léonard va tout faire pour obtenir une réponse, jusqu’au point de non-retour… Le trouble et la paranoïa de Léo nous gagnent au fur et à mesure que le récit avance et chaque petit indice accumulé devient une preuve !
Au final, l’histoire de La Fille au doigts d’or, nous laisse suspicieux : Léonard a t-il eu raison, a t-il au contraire eu tord ? Benjamin et Julien Guérif ne nous donnent pas vraiment de réponse précise et laissent le lecteur se faire sa propre idée…

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