Il faisait chaud cet été là d’Agnès de Lestrade

Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Le Rouergue : doAdo  (2013)
60 pages

Note : 4 out of 5 stars

Blanche et Violette sont devenues amies au collège et elles ont décidé de passer l’été chez la grand-mère de Violette. Mais dans l’atmosphère chaude de la Provence, la véritable personnalité de Violette éclate au grand jour mettant Blanche en danger…

Il faisait chaud cet été là raconte sous forme d’un très court récit l’été très étrange que Blanche a partagé avec Violette. Dans un style brute et direct, Agnès de Lestrade emploie le « tu » en se glissant dans la peau de Blanche, comme si celle-ci écrivait une longue lettre à Violette. Au travers de courts chapitres Blanche nous fait donc le récit de cet été particulier, partagé avec celle qui n’est dorénavant plus qu’une ancienne amie…Un été tourmenté qui fera que le monde ne sera plus comme avant pour Blanche : elle n’aura plus confiance en l’amitié et elle portera sur Violette un regard remplit de pitié mais aussi de rancune.
Il faisait chaud cet été là est un texte fort et incisif qui aborde avec justesse une pathologie psychologique : le dédoublement de la personnalité. Au travers la narration des événements par la voix de Blanche, le lecteur découvre la personne torturée et très instable qu’est Violette. La conclusion du roman est assez terrible, notamment pour l’une des deux jeunes adolescentes, mais elle est aussi très réaliste.
Il faisait chaud cet été là d’Agnès de Lestrade se lit en une seule fois et s’apparente plus à une nouvelle qu’à un roman. C’est aussi ça qui fait que le roman, même s’il m’a beaucoup plus, ne m’a pas totalement emportée. Comme le texte est très court, on n’a pas le temps d’aborder les personnages de Blanche et Violette en profondeur et l’histoire est aussi un peu précipitée : les événements s’enchaînent en cascade et l’aspect psychologique reste très superficiel, plus suggéré que frontalement abordé. Je pense que c’est un choix de la part d’Agnès de Lestrade, pour ma part je suis donc un peu restée ma fin…

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