Age : 9 – 12 ans
Éditeur : Kennes éditions (2015)
350 pages
Note :
A Fairy Oak, Magiques et Non magiques vivent en parfaite harmonie. C’est dans ce village que Féli, une fée-nounou arrive pour s’occuper de deux sœurs jumelles : Vanilla et Pervinca. Près de 10 ans plus tard, Féli nous raconte comment, un 21 juin, le Terrible 21, l’ennemi ancestral du village, se déchaîne à nouveau sur Fairy Oak, laissant planer sur la communauté qui vit là bas, une sombre menace…
Une belle couverture verte et deux petites filles toutes mignonnes qui posent, un monde enchanté et magique préservé, une menace sans visage qui s’installe…voila les ingrédients de la trilogie Fairy Oak, signée Elisabetta Gnone. L’auteur, connue pour avoir inventée la célèbre série W.I.T.C.H reste dans univers de prédilection puisqu’une fois de plus il sera question de magie et de sorcellerie !
Ce premier tome de Fairy Oak est de prime abord très sympathique et il nous plonge dans l’ambiance très bon enfant de ce village. Tout le monde se connaît, la paix règne et les gens, dans l’ensemble, s’apprécient. C’est féérique et on retrouve les codes des contes qu’on adore écouter et lire lorsqu’on est enfant. Le roman adopte point de vue original puisque c’est Féli, la fée-nounou de Pervinca et Vanilla, qui nous raconte les l’histoire. Sa voix et le ton rappellent celui des conteurs. Un procédé singulier mais peut-être aussi un peu plus lourd quand on lit un livre… En effet, si Féli joue un rôle dans Fairy Oak, les deux héroïnes sont bien sûr les deux sœurs jumelles. Le choix pourra donc surprendre et donner l’impression que le livre traîne en longueurs.
Elisabeth Gnone dans Le Secret des jumelles met en place les premières péripéties de sa trilogie. A travers un 21 juin qui se transforme en véritable jour de catastrophe naturelle, nous découvrons le Terrible 21, l’ennemi qu’il faudra vaincre à la fin de la trilogie. Ce premier tome de Fairy Oak est aussi l’occasion de nous présenter toute une galerie de personnages variés : les attachantes Vanilla et Pervinca, la fée Féli et ses autres amies fée, la tante des jumelles : Tomellila, les parents, les autres enfants au rôle secondaire pour l’instant comme Grisam, Shirley ou Scarlet, …
Le Secret des soeurs jumelles propose en outre une aventure complète qui trouvera une conclusion à la fin du livre, permettant aux jeunes lecteurs de ne pas rester sur leur faim, tout en ayant envie de découvrir la suite, si tant est qu’ils se soient laisser prendre par l’univers…
Ce que j’ai préféré dans Fairy Oak, se sont les dessins. Proposés au cours de la lecture, ils permettent de se représenter les personnages et les lieux stratégiques de ce premier tome. Mais c’est la seule chose qui m’ait vraiment convaincue dans ce roman…Malheureusement. En effet, même si je sais que j’ai largement dépassé le public cible de cette histoire, je me demande si j’aurais envie de l’offrir à une fille de 9-12 ans. Je dis fille parce que très clairement c’est le public cible de Fairy Oak. Les garçons ont une place si minuscule et clichée, et les filles sont tellement « filles », qu’à mon avis on ne convaincra pas un garçon de lire ce roman… Ce qui est dommage car j’aime les histoires mixtes.
Pour en revenir à l’histoire, je l’ai trouvé un peu tarte et très guimauve. Les fées, les petites sorcières, la magie…et le Mal que l’on combat en moins de trois pages sans qu’on sache comment…bon. Sans compter la chronologie des événements des plus étrange et surprenante. Ainsi, après un début très inquiétant avec la menace du Terrible 21 ( début plutôt prometteur d’ailleurs), la vie normale reprend ensuite sont cours, avant que le Terrible 21 ne se manifeste une nouvelle fois, comme sorti de nul part. Je suis restée dubitative et ce final qui surgit au moment où on ne s’y attend pas, ne m’a pas du tout convaincue.
Fairy Oak : Le Secret des jumelles semble donc surtout destiné à des jeunes filles de 9-12 ans qui adorent les histoires de fées, les ambiances disney ( « école » dont est issue Elisabeth Gnone) et les mignonnes petites aventures dans un monde enchanté. Une lecture un peu facile, qui manque de profondeur.
En quelques mots :
Pour ce qui est de la forme, le premier tome de la trilogie Fairy Oak, signée Elisabetta Gnone, a tout bon. Une belle couverture, des illustrations en noir et blanc, ou en couleur, qui émaillent le récit, un pavé qui est tout de même assez aéré.
Pour ce qui est du fond, l’impression est un peu plus en dent de scie. Les péripéties sont là, l’histoire est assez facile et fluide à lire, les deux héroïnes sont attachantes. Mais la chronologie de l’histoire est étrange et parfois surprenante. La vie reprend son cours normal après la première attaque du Terrible 21 et celui-ci frappe une nouvelle fois, quand on ne s’y attend pas du tout ( et on ignore aussi pourquoi).
Les jeunes Vanilla et Pervinca sont encore un peu fades et l’ensemble manque de profondeur. 350 pages pour ça, ça me semble beaucoup pour finalement peu de choses et j’espère juste que les 9-12 ans ne seront pas démoralisés à la vue de ce joli pavé. L’aventure est au rendez-vous, le village est sympathique mais je crois que ce n’est vraiment plus de mon âge car tout ça m’a semblé très bon enfant et un peu niais.